Avec l’augmentation du parc automobile à Oran, la ville est devenue tellement exiguë que les embouteillages et les encombrements ne concernent plus seulement le centre-ville mais aussi les quartiers populaires et les cités périphériques. A titre d’exemple, pour aller du port d’Oran vers le siège de la wilaya, une distance d’à peine 02 km environ, il faut compter parfois une demi-heure, sinon plus, vu la circulation très dense et le non-respect du code de la route par des automobilistes pressés et énervés.Des conducteurs en conflit, qui en viennent souvent aux mains, bloquent la voie et provoquent ainsi la colère de ceux qui attendent dans la file que la voie soit libérée. Un désordre et une pagaille qui nécessitent l’intervention des agents de police, lesquels verbalisent régulièrement les mis en cause. Mais cela ne règle en rien la situation, l’espace étant le même et le nombre de voitures en augmentation constante avec l’arrivée des visiteurs des communes environnantes ou encore des wilayas voisines. Le problème des parkings. Cela pose aussi un autre problème, impossible à résoudre celui-là, du moins dans l’immédiat, du fait que les autorités locales ne s’en occupent que sur injonction express de la tutelle. Il s’agit des parkings à étages, aménagés ou pas, des aires de stationnement ou même en bordure des trottoirs. A Oran , il est quasi impossible de trouver une place libre dans les parkings gérés par des particuliers ou ceux loués par la commune.A la cité des falaises,les autorités locales du secteur urbain Emir Abdelkader du centre ville ont placé une pancarte de stationnement gratuit , malheureusement les bandes de la maffia du parking n’ont pas trouvé mieux pour effacer le mot gratuit avec une peinture blanche pour profiter d’avantage des prix de gardiennage qui sont de l’ordre 100 et 200 Da durant la journée et 500Da la nuitée et c’est des centaines de voitures qui viennent visiter les lieux et profiter de l’espace vert de la cité des falaises.Par ailleurs, les parkings sauvages pullulent. Il suffit qu’il y ait un petit espace, une rue pas trop fréquentée, même étroite, pour que des jeunes s’improvisent en parkingueurs. Un métier qui rapporte beaucoup à telle enseigne que, souvent, on assiste à des bagarres entre plusieurs individus pour le contrôle de telle ou telle rue pouvant servir de parking. Ces parkings sauvages se localisent en général du côté des cliniques privées, des cabinets médicaux, des administrations publiques où il y a affluence, à proximité des banques, des bureaux de poste et des plages, surtout en été.Ce sont de jeunes chômeurs ayant pris le goût du gain facile qui contrôlent ces aires de stationnement improvisées. Armés de gourdins, une ceinture pochette servant de “caisse” en bandoulière, ils vous guident pour stationner, veillant bien à gagner de l’espace pour pouvoir garer d’autres véhicules, vous obligeant pour ce faire à pousser votre voiture jusqu’à quelques centimètres du pare-choc du véhicule stationné devant. Ils se font payer d’avance sinon il vous font comprendre qu’il ne sont pas responsables de ce qui pourrait arriver à votre voiture en votre absence. Contraints et forcés, les automobilistes payent, le sourire aux lèvres, parce qu’ils craignent pour leurs biens. Ces jeunes sont peu amènes, querelleurs, violents et insolents. Avec un langage ordurier, ils agissent comme en terrain conquis puisque la rue leur appartient désormais. L’absence de réaction de la part des autorités locales a donné libre cours à des comportements pour le moins répréhensibles.Les agents de police affectés à la voie publique n’y peuvent rien. Certains sympathisent avec ces jeunes qu’ils connaissent, d’autres les ignorent et ne veulent pas intervenir. Parfois, pourtant, le service de la voie publique de la sûreté de wilaya réagit, et c’est le camion transportant les sabots qui fait la tournée. Des dizaines de voitures sont ainsi immobilisées dans ces parcs sauvages, et ce au grand dam des automobilistes qui doivent s’acquitter de fortes amendes. Les parkingueurs qui ont été payés se fondent dans la nature, abandonnant ainsi les lieux et laissant les automobilistes se débrouiller avec les policiers intransigeants.
MH