Le 19 mai 1956, les étudiants de la wilaya de Blida ont répondu à l’appel de l’Union générale des étudiants musulmans algériens (UGEMA), les incitant au boycott des cours et examens pour une durée illimitée, faisant preuve de leur conscience patriotique et de leur esprit d’extrême responsabilité.
En effet, les étudiants de Blida n’ont pas hésité à renoncer à leurs rêves de diplômes supérieurs, devenus insignifiants au vu des souffrances de leurs compatriotes face à l’oppression et à la tyrannie du colonisateur français. Ils décidèrent donc d’adhérer au mouvement de grève, qui constitua un coup dur pour la France coloniale, dont la propagande traitait la guerre de libération comme une simple rébellion.
Selon les données de la direction des moudjahidine de la wilaya, un grand nombre de lycéens et d’étudiants grévistes ont tenté de rejoindre la Révolution, préférant ainsi porter les armes, pour soutenir leurs frères moudjahidine dans la libération de la patrie. Beaucoup d’entre eux étaient pourtant d’excellents élèves et étudiants qui avaient réussis à décrocher haut la main leurs places dans les lycées et les universités.
Plus de 400 étudiants ont tenté de rejoindre le maquis dans la wilaya IV historique. Après avoir pris contact avec les chefs de la Révolution, les étudiants ont pris la route du Douar Sebaghnia, une zone montagneuse à l’Est de Blida, malheureusement leur grand nombre fit qu’ils ne passèrent pas inaperçus, selon la direction des moudjahidine.
La même source a signalé la désignation du Chahid Tayeb Slimane Mohamed, dit Si Zoubir, un des chefs militaires les plus en vu de la wilaya IV historique, à l’époque, pour l’encadrement de ces étudiants, qui se réunirent au Douar Sebaghnia , dans le but de rejoindre le maquis.
Une fois au maquis, ces étudiants jouissant d’un important bagage intellectuel, et de plus maîtrisant la langue de l’ennemi, devaient constituer un important renfort pour la Révolution dans la wilaya IV historique. Certains allaient rejoindre les unités militaires ou seraient nommés commissaires politiques, au moment ou d’autres allaient être transférés vers l’étranger pour y recevoir une formation militaire ou défendre la cause algérienne dans les instances internationales.
C’est alors que les événements prirent une tournure tragique, car cette belle élite algérienne fut la cible de l’armée française, qui l’attaqua à l’aide de 15 hélicoptères Sikorski, chargés de centaines de soldats français.
Lorsque Si Zoubir s’est rendu compte du danger pour ces étudiants non entraînés au combat, il leur ordonna de fuir vers la montagne. Pour couvrir leur évacuation, il entre en accrochage avec l’ennemi, dans l’attente de l’arrivée de ses djounouds, et pour retarder l’avancée des soldats français.
Mais dans ce combat inégal, Si Zoubir est tombé au champ d’honneur en compagnie de 27 étudiants, dont une jeune fille, après avoir réussi à sauver la majorité des étudiants des filets des troupes françaises.
APS.
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