Krim Belkacem. Nous célébrons, aujourd’hui, le 53e anniversaire de son assassinat à Francfort, en Allemagne. Avons-nous tout dit sur cet homme qui incarne la quintessence du patriotisme? Rien ou très peu a été dit sur la vie et le parcours de ce maquisard infatigable et redoutable stratège. Des colloques, des séminaires, des films et des ouvrages ne suffiront pas pour conter cette légende aux nouvelles générations.
Révolutionnaire de la première heure, on le surnommait le Lion des djebels. Le parcours de Krim Belkacem est exceptionnel: il a le mérite d’avoir mené une guerre et signé la paix. Il est né le 15 décembre 1922 à Aït Yahia Moussa à Tizi Ouzou. Après un certificat d’études à l’école Sarrouy à Alger, il s’engage en août 1942 aux chantiers de jeunesse à Laghouat. Son père qui était caïd, inquiet de l’intérêt de son fils pour les idées nationalistes, hâte son passage sous les drapeaux et le fait entrer dans l’armée en devançant l’appel de sa classe, le 1er juillet 1943. Il devient un excellent tireur.
Le 26 novembre 1944, il est nommé caporal-chef au 1er régiment de tirailleurs algériens. Démobilisé le 4 octobre 1945, il revient vivre à Draâ El Mizan (Tizi Ouzou) où il occupe le poste de secrétaire auxiliaire de la commune. Krim Belkacem adhère au PPA et commence, dès 1946, à implanter des cellules clandestines dans 12 douars autour de Draâ El Mizan.
Les autorités françaises se rendant compte de son influence sur la population le convoquent le 23 mars 1947 pour «atteinte à la souveraineté de l’État».
Il prend le maquis (sous le pseudonyme de Si Rabah) avec Moh Nachid, Mohand Talah Messaoud Ben Arab et devient responsable du PPA-MTLD pour toute la Kabylie. Sans relâche, il multiplie les contacts directs avec les militants et la population, et à la veille du déclenchement de la révolution, le 1er Novembre 1954, Krim tenait déjà le maquis avec un groupe de 500 éléments entraînés et armés prêts à en découdre avec l’ennemi.
Doué d’uns sens de l’organisation hors normes, Krim a été le seul chef historique à avoir échappé aux mailles de l’ennemi. C’est lui qui a signé de sa propre main les accords d’Évian, acte d’indépendance de l’Algérie et qui a mis fin à sept années d’une atroce guerre contre le colonialisme français.
À la réunion du CNRA au Caire, le 20 août 1957, il sera nommé ministre de la Guerre. À la formation du GPRA, le 19 septembre 1958, Belkacem devient vice-président et ministre des Forces armées. Chef de la délégation du FLN, il négocie et signe les accords d’Évian. Dans la course au pouvoir qui suit le cessez-le-feu, en 1962, Krim s’oppose à Ben Bella et à l’état-major général. Après le coup d’État du 19 juin 1965, il repasse dans l’opposition et quitte le pays vers le Maroc en 1967. Le 17 octobre de la même année, il crée le Mouvement pour la défense de la révolution algérienne (Mdra).
Deux ans plus tard, le 18 octobre 1970, on le retrouve assassiné dans une chambre d’hôtel à Francfort.
Il fut enterré dans le carré musulman de la ville allemande jusqu’au 24 octobre 1984, date à partir de laquelle, il est réhabilité. Il repose au «carré des Martyrs» à El Alia, à Alger.
Source: L’Expression.
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