Le film « Zinet, Alger, le bonheur » du réalisateur algérien Mohamed Latrèche participe à la compétition officielle des longs métrages documentaires du 6e Festival international du film d’El Gouna en Egypte, ont annoncé, lundi, les organisateurs.
Sorti en 2023, le film « Zinet, Alger, le bonheur » sera présenté en avant-première devant le public du festival et entrera en compétition dans la section des longs métrages documentaires, aux côtés de 11 autres films.
Mohamed Latrèche raconte le parcours du militant, réalisateur et acteur Mohamed Zinet, rappelant l’impact du film, « Tahya ya Didou » (1971), dans un hommage à ce grand intellectuel dont le nom reste associé à cette œuvre emblématique unique, considérée comme l’image réfléchie de sa personnalité artistique.
Dans « Tahya ya Didou », Zinet raconte la Casbah et la ville d’Alger au lendemain de l’indépendance, à travers une vision hautement esthétique et un élan artistique dans lequel la poésie se mêle au réalisme.
Cette belle œuvre se distingue également par l’apport que le poète, ami du réalisateur, Himoud Brahimi, dit « Momo » (1918-1997) a apporté au succès du film dans une scène d’anthologie où il s’adresse en prose à la ville depuis la mer, dans un dialogue poétique dont des générations se souviennent et récitent encore les vers.
Lors du tournage de son film, la grande figure du cinéma algérien a eu recours à des éléments de langage du terroir, dont la fantasia, ou encore le haïk, dans les quartiers d’Alger, dans un langage qui oscille entre le documentaire et le récit.
Né en 1932 à la Casbah d’Alger, Mohamed Zinet a fait ses débuts dans le théâtre au début des années 1950, avant de rejoindre en 1958, les rangs de la Révolution en tant qu’officier de l’ALN (Armée de Libération nationale).
Le transfert urgent de Zinet en Tunisie, grièvement blessé lors d’une mission, a donné un autre tournant à sa vie dans la mesure ou il avait rejoint la même année, la troupe artistique du Front de libération nationale (FLN).
Au lendemain du recouvrement de l’indépendance, il a également travaillé comme assistant réalisateur avec Ennio Lorenzini dans le film « Mains libres » (1964) et Gillo Pontecorvo dans « La Bataille d’Alger » (1966), ces deux films étant produits par « Casbah films », première entreprise de production cinématographique algérienne, fondée par Yacef Saadi, figure emblématique de la Zone autonome durant la Guerre de Libération.
Il a également collaboré en tant que comédien avec d’autres cinéastes, Sarah Maldoror et René Vautier notamment.
Né en 1973 à Sidi Bel Abbès, Mohamed Latrèche, réalisateur et scénariste, a, quant à lui, déjà présenté plusieurs œuvres cinématographiques, dont les deux documentaires, « Boujemaa et la Maison du cinéma » (2019) et « A la recherche de l’Emir Abdelkader » (2004), ou encore, le court métrage « Rumeur » (2003).
Quatorze longs métrages provenant de plusieurs pays, dont certains seront projetés en avant-première, animeront la compétition du sixième Festival International du Film d’El Gouna qui prévoit également en marge des projections, des rencontres, conférences et des hommages à de grandes figures et personnalités du monde artistique.
APS.
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