La commémoration, dimanche, 15 mai, du 74e anniversaire de la « Nakba », intervient dans un contexte marqué par l’intensification des violations commises par l’entité sioniste et la multiplication des provocations de la part des colons contre les Palestiniens dans les territoires occupés, avec pour conséquence des dizaines de martyrs et de blessés. La « Nakba » désigne la « catastrophe » que fût pour les Palestiniens la création de l’entité sioniste en 1948 sur les trois quarts de la Palestine poussant environ 800.000 Palestiniens, aujourd’hui plus de 6 millions avec leurs descendants, à se réfugier dans des pays voisins. La catastrophe fût aussi la destruction entre 1947 et 1949, de plus de 500 villages palestiniens, dont le plus connu est Deir Yassine, avec ses 250 habitants massacrés par les forces d’occupation.
Le projet sioniste s’est en effet accompagné de massacres, tueries, exécutions et meurtres de masse. En 74 années, plus de 100.000 Palestiniens ont été tués à travers différentes parties des territoires palestiniens occupés, dont 357 durant l’année 2021. L’année 2014 a été la plus sanglante lorsque 2.240 Palestiniens ont trouvé la mort, dont 2.181 dans la bande de Ghaza, lors de l’agression contre l’enclave sous embargo pour la 14ème année consécutive.
En 2021 la population palestinienne a atteint 13,8 millions (dont plus de la moitié vivent dans la Palestine historique, (Cisjordanie, bande de Ghaza), selon le Bureau central palestinien des statistiques (PCBS).
Le PCBS a constaté que 28,4% des réfugiés palestiniens sont dispersés dans 58 camps gérés par l’agence onusienne UNRWA (10 camps en Jordanie, 9 en Syrie, 12 au Liban, 19 en Cisjordanie et 8 à Ghaza). La diaspora palestinienne, l’une des plus importantes au monde, manifeste chaque année pour revendiquer le droit du retour.
Cette année, le 74e anniversaire de la Nakba, célébré le 15 mai, intervient au milieu d’une intensification des agressions et des provocations de la part de l’entité sioniste et de ses colons dans les territoires palestiniens occupés, notamment à Al-Qods.
En 2022, cinq fois plus de Palestiniens tombés en martyr qu’en 2021
Dans un récent rapport, l’observatoire Euro-Med Monitor a déclaré qu’il avait recensé le meurtre de 47 Palestiniens, dont 8 enfants et deux femmes, par les forces sionistes dans divers incidents depuis le début de l’année 2022, notant que ce nombre est pratiquement 5 fois supérieur à celui des Palestiniens tombés en martyr au cours de la même période l’année dernière, qui était de 10.
En janvier, 5 Palestiniens sont tombés en martyr, en février, 6 Palestiniens, et en mars, le nombre est passé à 18, alors que 18 Palestiniens sont tombés en martyrs en l’espace de 14 jours au mois d’avril.
En mai, la mort de la journaliste de la Chaîne qatarie El Jazeera, Shireen Abu Aqleh a provoqué une onde de choc qui s’est répandue dans le monde.
L’autre face du drame palestinien est visible à travers l’intensification de la colonisation en violation du droit international. Depuis le début 2022, l’entité sioniste a approuvé la construction de 3 365 unités de colonies à Al-Qods. Les estimations palestiniennes indiquent qu’il y a environ 650 000 colons vivant dans 164 colonies et 116 avant-postes en Cisjordanie, y compris à Al-Qods occupée.
A cela s’ajoute, les entraves imposées au travail des associations palestiniennes. Fin 2021, les autorités sionistes ont désigné six importantes organisations de la société civile palestinienne comme des organisations « terroristes » et « illégales ».
Aussi, la démolition de maisons palestiniennes, avec la spoliation des biens, a continué en 2021 et se poursuit toujours en 2022. Il s’agit en effet, d’une politique d’occupation très ancienne. Le nombre de maisons palestiniennes démolies depuis la Nakba, en 1948, est estimé à 170 000.
APS MH
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