De l’Américain Wes Anderson au Britannique Ken Loach en passant par la Française Catherine Breillat : voici les 19 films en lice pour la Palme d’or lors du 76e Festival de Cannes.
« Club Zero » de Jessica Hausner
Remarquée en 2019 avec Little Joe, qui avait valu un prix d’interprétation à son actrice Emily Beecham, la cinéaste autrichienne se penche sur la jeunesse avec Club Zero. Mia Wasikowska y incarne une enseignante dans une école préparatoire huppée, qui noue des liens très forts avec cinq de ses élèves.
« The Zone of Interest » de Jonathan Glazer
Basé sur un livre du Britannique Martin Amis, le réalisateur d’Under the Skin fait son entrée en compétition avec une histoire située à Auschwitz. Celle d’un officier nazi qui s’est épris de la femme du commandant du camp d’extermination.
« Les Feuilles mortes » d’Aki Kaurismäki
Le cinéaste finlandais de L’Homme sans passé (Grand Prix en 2002 à Cannes), De l’autre côté de l’espoir ou Le Havre, maître de la mélancolie, revient pour son 19e film avec deux acteurs finlandais, Jussi Vatanen et Alma Pöysti.
« Les Filles d’Olfa » de Kaouther Ben Hania
La réalisatrice tunisienne fera son entrée en compétition avec un film « à la lisière de l’essai », selon le délégué général du Festival, Thierry Frémaux. En 2017, son film La Belle et la Meute, sur les violences faites aux femmes, avait été présenté dans la catégorie « Un Certain Regard ».
« Asteroid City » de Wes Anderson
Deux ans après The French Dispatch et sa brochette de stars qui avait illuminé le tapis rouge, le réalisateur américain réunit Adrien Brody, Jason Schwartzman, Tilda Swinton ou encore Margot Robbie et Tom Hanks dans une ville fictive américaine qui rassemble parents et étudiants pour des compétitions savantes.
« Anatomie d’une chute » de Justine Triet
Après Sibyl en 2019, la Française Justine Triet est de retour en compétition. Son 4e long-métrage raconte l’histoire une femme accusée du meurtre de son mari, avec dans le rôle-titre l’Allemande Sandra Hüller qui avait conquis la Croisette en 2016 avec Toni Erdmann.
« Monster » de Hirokazu Kore-eda
Retour au Japon pour le cinéaste, Palme d’or en 2018 avec Une affaire de famille, après des échappées en France et en Corée (Les Bonnes Étoiles, en compétition l’an dernier).
« Il Sol dell’avvenire » de Nanni Moretti
Tourné aux studios Cinecitta à Rome, le nouvel opus de l’Italien, après Tre piani, promet de parler de « cinéma, de cirque et des années 1950 ». Avec son actrice fétiche Margherita Buy et le Français Mathieu Amalric.
« La Chimera » d’Alice Rohrwacher
L’Italienne, habituée de la compétition, revient avec La Chimera qui met en scène un Josh O’Connor presque méconnaissable dans le rôle d’un jeune archéologue mêlé à un groupe de pilleurs de tombes dans l’Italie des années 1980.
« Les Herbes sèches » de Nuri Bilge Ceylan
Le cinéaste turc, Palme d’or en 2014 avec Winter Sleep, revient sur la Croisette avec un drame se déroulant en Anatolie au centre duquel un professeur est confronté à des accusations de harcèlement.
« L’Été dernier » de Catherine Breillat
Dix ans après son dernier film Abus de faiblesse, et de graves problèmes de santé, la sulfureuse réalisatrice se penche sur une mère de famille dont la vie bascule à la suite d’une liaison avec son beau-fils.
« La Passion de Dodin Bouffant » de Tran Anh Hung
Français d’origine vietnamienne qui avait signé L’Odeur de la papaye verte, dans les années 1990, Tran Anh Hung adapte un roman consacré à la gastronomie, avec Juliette Binoche et Benoît Magimel.
« Rapito » de Marco Bellocchio
L’année de la Palme d’or pour le géant italien ? Palme d’honneur en 2021, le réalisateur du Traître n’a encore jamais reçu la distinction suprême malgré des films régulièrement sélectionnés en compétition. À 83 ans, Rapito revient sur l’histoire vraie d’Edgardo Mortora, un enfant juif de 6 ans kidnappé par l’Église catholique et converti de force au XIXe siècle.
« May/December » de Todd Haynes
L’Américain renoue avec une de ses actrices fétiches, Julianne Moore (Loin du paradis), et enrôle Natalie Portman pour un drame autour d’un couple ayant une importante différente d’âge.
« Firebrand » de Karim Aïnouz
Le réalisateur brésilien de La Vie invisible d’Eurídice Gusmão, pour lequel il avait remporté le prix « Un Certain Regard » en 2019, est de retour à Cannes, après Marin des montagnes, film à la lisière du documentaire sur sa découverte de l’Algérie (pays de son père), qu’il avait présenté à Cannes en 2021.
« The Old Oak » de Ken Loach
« Tu es sûr ? » a demandé le vétéran britannique (86 ans) en apprenant sa nouvelle entrée en compétition pour un drame social et réaliste, son genre de prédilection. Tourné dans le nord-est de l’Angleterre, le film raconte la rencontre d’un propriétaire de pub et d’une réfugiée syrienne.
« Banel et Adama » de Ramata-Toulaye Sy
Jeune réalisatrice sénégalaise, Ramata-Toulaye Sy fait son entrée directement en compétition avec ce premier film.
« Perfect Days » de Win Wenders
Également présent hors compétition avec un documentaire sur le plasticien Anselm Kiefer, Win Wenders (Les Ailes du Désir, Paris, Texas, Buena Vista Social Club) promet de surprendre avec un film sur « l’idéal des toilettes publiques japonaises ».
« Jeunesse » de Wang Bing
Le grand documentariste chinois, habitué des films-fleuves sur les laissés-pour-compte de son pays, est doublement présent à Cannes en sélection (compétition et séance spéciale avec Man in Black).
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