Le vote pour les élections américaines (le 5 novembre) a débuté dans certains états et les différents sondages effectués sont unanimes pour dire que les écarts sont de plus en plus serrés. En fait, tout va reposer sur les sept états appelés « swing state », qui ont le plus de grands électeurs, s’agissant d’un suffrage indirect. Chaque candidat cible les états indécis qui pourraient faire la différence, d’autant que D. Trump refuse un second débat avec K. Harris du fait que tout le monde pense que le premier était largement en faveur de sa concurrente.
Il ne faut pas se tromper, les préoccupations de l’électeur américain, sont d’abord et avant tout d’ordre domestique, c’est-à-dire, son pouvoir d’achat, lorsqu’il a un emploi. Or, à la fin du mandat de J. Biden, l’économie américaine a cru et l’inflation a baissé, ce qui avantage la candidate démocrate qui peut l’utiliser comme argument de campagne. Ceci d’autant que la FED (banque centrale américaine vient de décider de diminuer ses taux directeurs de 0,5 % (de 5 à 4,5 %), ce qui aura pour conséquence une plus grande possibilité pour la consommation, une baisse des crédits et des hypothèques, une augmentation du pouvoir d’achat. Même si cette décision est arrivée un peu tard, elle servira d’argument de campagne au camp démocrate.
Là où les clivages semblent irréductibles, c’est les positions diamétralement opposées des deux camps, sur des sujets comme l’avortement, la réduction de circulation des armes, l’émigration illégale et le métissage. Pour les démocrates, les droits civiques ne sont pas négociables, ainsi que pour l’avortement qui doit être du ressort de la volonté des femmes et non de la loi de chaque état ou de celle fédérale. Enfin, même l’émigration doit être régulée elle est nécessaire à l’économie américaine et la limitation des armes (deuxième amendement) en circulation, doit être contrôlée.
Le volet de la politique étrangère, même si elle est reléguée au second rang, elle n’en est pas moins présente dans les conflits internationaux qui agitent le monde et notamment la guerre en Ukraine et celle de Gaza et du Liban. A cet endroit également, les positions sont tranchées, avec un D. Trump qui promet de faire cesser la guerre en Ukraine en « 24 heures » et son soutien inconditionnel à Israël. Pour K. Harris, le soutien à l’Ukraine est total et sans retour en arrière et la guerre au Moyen-Orient doit être « modulée » pour épargner les vies humaines civiles.
Quel que soit le résultat des élections américaines, le monde entier retient son souffle, dans la mesure où les répercutions seront planétaires et auront des impacts sur la gestion des relations internationales, bilatérales ou multilatérales, en Asie-pacifique, en Europe, au Moyen-Orient et en Afrique. Mais pour le moment la question est de savoir si D. Trump acceptera le résultat des urnes ou si nous auront droit à un épisode du même type que nous avons vécus lors des dernières élections perdues par ce dernier ?
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