En marge de l’ouverture de la rencontre nationale sur « l’enseignement supérieur en Algérie après 60 ans », organisée par la Conférence régionale des universités de l’Ouest, en coordination avec le Centre de recherche en anthropologie sociale et culturelle (CRASC) d’Oran, le ministre a déclaré à la presse que des préparatifs sont en cours, actuellement, pour l’élaboration d’une nouvelle carte comportant de nouvelles formations et spécialités dans le secteur, prenant en compte les métiers actuels et futurs répondant aux exigences socio-économiques.
M. Benziane a exprimé sa volonté de « prendre en considération les avis des experts et différents acteurs du secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique, ainsi que leurs recommandations et propositions sur le sujet, afin de pouvoir améliorer la qualité de la formation offerte et de la recherche scientifique ».
Le ministre a estimé que les défis les plus importants du secteur, actuellement, en plus de l’amélioration de la qualité de la formation et de la recherche scientifique sont « le renforcement de la gouvernance et la garantie de l’ouverture des établissements universitaires sur leurs environnements économique et social, voire international ».
A ce propos, dans une allocution d’ouverture de la rencontre, qui a vu la présence des recteurs des établissements universitaires de l’Ouest du pays, d’enseignants et de représentants d’organisations estudiantines, le ministre a indiqué que le secteur œuvre à élaborer des textes réglementaires concernant le système des études et de la formation, en plus de la révision des lois organiques des établissements universitaires renforçant les prérogatives de l’université et son rôle leader dans la société, ainsi que son autonomie, en plus de la révision de la loi régissant la déontologie universitaire.
M. Benziane a également abordé les futurs défis du secteur, à l’instar de la création de « l’Agence nationale d’évaluation et d’assurance qualité de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique », en plus de veiller à mettre en place un système permanent de qualité dans le secteur, ainsi que l’évaluation des établissements universitaires et de recherche, avec la mise en place de références nationales de la qualité , en plus du projet de création de l’université algérienne ouverte, qui prend en charge le développement de l’enseignement à distance en Algérie et d’introduire les technologies de communication et de l’information dans les opérations de formation.
A l’occasion, le ministre a mis en exergue l’histoire du secteur et des différentes réformes qu’il a connues, soulignant que l’université algérienne a vécu, de manière progressive, un développement dans les structures pédagogiques, de recherche et de service, passant d’une seule université en 1962 à 111 établissements universitaires en 2022, en plus de l’augmentation de l’encadrement à 60.000 enseignants dont 44% du rang de professeur.
Le nombre des diplômés, annuellement, est de 400.000 étudiants, ce qui représente un véritable défi dans la disponibilité d’opportunités d’emploi, selon M. Benziane.
Concernant les structures de recherche, le nombre de centres de recherche a atteint 30 structures, ainsi que 45 unités de recherche et quatre agences thématiques de recherche, en plus de 1.600 laboratoires de recherche au niveau des différentes universités et dans toutes les spécialités et 18 plateformes numériques et techniques.
Ce réseau accueille les capacités scientifiques humaines estimées à plus de 2.200 chercheurs permanents, plus de 40.000 professeurs chercheurs dans différentes spécialités et environ 870 brevets d’inventions, a-t-on indiqué.
Le ministre a ajouté que le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique s’est attelé à la création d’incubateurs de l’innovation et de maisons des entreprises au sein des établissements universitaires pour renforcer l’esprit du partenariat, d’initiative et d’accompagnement des diplômés et des chercheurs dans leurs démarches visant à créer des pépinières d’entreprises et de startups.
Plusieurs communications ont été données sur le secteur de l’enseignement supérieur et de la recherche scientifique en Algérie, à l’instar de « les réformes de 1971 en Algérie: naissance de l’université nationale », « les réformes de 1984 et leurs conditions » et « les réformes du LMD », entre autres thèmes.
La rencontre nationale sur « l’enseignement supérieur en Algérie 60 ans après », qui a eu lieu au siège du CRASC d’Oran est la première activité du secteur programmée à l’occasion de la célébration du 60e anniversaire du recouvrement de la souveraineté nationale qui a eu comme slogan « une histoire glorieuse, une nouvelle ère », sachant que plusieurs activités nationales ont été programmées aux niveaux central et régional, ainsi que des concours universitaires nationaux dans différents domaines.
APS.