Dr Mourad GOUMIRI.
Les saisies, à grande échelle, entreprises par les services de contrôle, de divers produits alimentaires stockés, pour servir à la spéculation, dont les bananes et autres fruits importés, nous interpellent à plus d’un titre. En effet, cette activité lucrative, fait l’objet de très grande corruption dans toute la chaîne nécessaire à la réalisation de la commercialisation (ministères, banques, entrepôts de froid, transport maritime et routier, marché de gros et de détail…). Mais le point de départ est certainement les autorisations d’importation que délivrent deux ministères de l’agriculture et du commerce. Pourquoi un importateur a l’obligation d’obtenir une autorisation de ces deux ministères ? C’est une question qui mérite une réponse claire ! S’il s’agit d’une obligation technique, sanitaire, financière, fiscale, bancaire… La réglementation doit s’appliquer sans ambiguïté à tous mais s’agissant d’une obligation administrative et bureaucratique, elles doivent alors être abrogées ou faire l’objet d’un contrôle a posteriori, comme cela se pratique communément dans le monde. Cette manière d’appréhender le problème va tarir le couple « corruption-intervention » et permettre à la concurrence de jouer pleinement son rôle sur les prix pour le consommateur final. En effet, le changement des fonctionnaires, qui délivrent ces autorisations, fussent-ils les ministres, est une fausse solution dans la mesure où, ces derniers seront tentés par l’attrait du gain subséquent à l’octroi de cette autorisation ! Il faut donc une mesure radicale qui consiste à abroger cette autorisation, délivrée par les deux ministères et à procéder au contrôle du respect du cahier des charges, lié à l’exercice de pareilles activités. Les opérateurs, impliqués dans ces opérations et qui engagent leur propre argent, sont assez compétents pour assurer toute la chaîne logistique et mettre sur le marché un produit compétitif en qualité-prix. Le rôle des pouvoirs publics doit se cantonner à vérifier le respect de la réglementation en vigueur, en matière sanitaire et phytosanitaire, des conditions de la concurrence, des marges bénéficiaires appliquées, du paiement des impôts et taxes et des pratiques commerciales transparentes et traçables. Toutes autres démarches et notamment celles bureaucratiques et administratives n’auront pour conséquence que d’encourager la spéculation, d’accroître la corruption et d’augmenter les prix de ces produits.
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