Accueil royal de Donald Trump en Arabie saoudite

Pour son premier voyage à l’étranger, excepté celui à Rome pour la mort du pape François, le président américain a eu un accueil royal… sans escale prévue en Israël ! Il faut dire que le mélange des genres est total, dans sa gestion des relations internationales, puisqu’il mélange l’action régalienne et le business que mène de main de maître son propre fils.

Résultat des courses, ce voyage va se solder par la signature de contrats mirobolants pour les entreprises américaines, dans les différents secteurs et en particulier dans l’armement. Ce voyage sera complété par une visite au Qatar et aux Émirats arabes unis, de manière à ne gêner personne dans une région où les susceptibilités sont exacerbées entre les différents royaumes composant le CEG.

Le quadruple enjeu politique, diplomatique, économique et personnel

Dans ce voyage, le président américain va se présenter vis-à-vis de son opinion publique, comme celui qui ramène la prospérité en obtenant des contrats pour l’économie américaine qui en a bien besoin. En effet, les carnets de commandes des entreprises américaines vont grossir de plusieurs milliards d’US$, tous secteurs confondus.

Cette posture va lui valoir le soutien des classes moyennes qui lui ont permis d’être élu et un soutien des partis politiques (républicain et démocrate) au niveau du Sénat et auprès de la Chambre des représentants. En outre, même si les accords d’Abraham sont dépassés, les pays du Golfe attendent que D. J. Trump fasse pression en Israël pour qu’elle cesse son génocide à Gaza, afin de calmer l’opinion et la rue arabe (il vient de lever les sanctions contre la Syrie).

Enfin, à travers son fils, il entend bien décrocher des contrats du siècle et notamment avec les projets construction des Tours Trump dans les capitales respectives de ces pays.

La carte énergétique et monétaire

Le président américain sait que les pays visités ont entre les mains la clé des cours de l’énergie mondiale (pétrole et gaz) et il compte bien sur eux pour les faire baisser au moins autour de 40 US$ le baril, imposant ainsi son dictat sur les pays membres de l’OPEP+.

Enfin, il va exiger la continuité de l’utilisation du Dollar américain comme monnaie de transactions et de réserves des ces pays, ainsi que l’achat des bons du Trésor américain pour consolider son hégémonisme monétaire dans le monde. Ce voyage sera donc décisif à plusieurs égards.