Dr Mourad GOUMIRI.
L’acquisition d’une quantité d’appareils, pour le renouvellement de la flotte d’une compagnie aérienne, n’est jamais qu’un pur problème commercial. En effet, plusieurs variables entrent en ligne de compte et notamment la définition d’une stratégie à moyen et long terme de besoins en transport aérien, pour les lignes nationales et internationales, l’état d’obsolescence technologique du parc d’avions en fonction, l’état des comptes de l’entreprise (endettement, déficits, masse salariale…), la jonction opérationnelle avec l’aviation militaire, la conjoncture du marché et enfin la géopolitique sur le court, le moyen et long terme. Les constructeurs aéronautiques mondiaux, se comptent sur les doigts d’une seule main, pour ne prendre que les plus grands et ceux qui composent l’essentiel de notre flotte, en fait le constructeur européen (Airbus) et celui américain (Boeing). La concurrence entre ces deux compagnies est très vive pour ne pas dire qu’ils sont en perpétuelle guerre (technologique et commerciale) pour placer leur produit et gagner des parts de marché. A l’évidence, cette guerre technologique, industrielle et commerciale est totale et sans pitié, à l’instar du dossier de la fourniture des sous-marins français à l’Australie, qui a fini par être remporté par les…USA ! A moindre mesure, l’acquisition de 15 appareils pour notre flotte nationale, va être suivie « à la loupe », par les deux entreprises concurrentes et tous les moyens seront utilisés pour que l’une d’elles remporte le « gros lot », à moins que les autorités algériennes ne partagent le marché en deux parties, une pour chaque entreprise, comme elles l’ont fait précédemment. L’enjeu est loin d’être facile, chaque partie va jouer tous ses atouts qu’ils soient politique, sécuritaire, diplomatique, économique, industriel et commercial, à n’en pas douter, la guerre pour ce contrat sera impitoyable. Comment donc négocier ce marché, en dehors des éléments techniques (performances, prix, maintenance, besoins nationaux et internationaux, délais de livraison, formation…) pour ne pas être en porte-à-faux, avec l’un des deux constructeurs mais bien au-delà, avec les pays qui les soutiennent ? C’est à ce problème majeur que sera confronté l’équipe managériale du nouveau premier responsable, fraîchement nommé, maintenant que la décision présidentielle a été actée. Reste à savoir, à quel niveau de transparence l’opération elle-même sera soumise, tant il est vrai que celles effectuées, dans le passé, ont été pour le moins opaques.
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