Ahmed Attaf appelle à des initiatives concrètes pour préserver le multilatéralisme en crise

Le ministre d’État, ministre des Affaires étrangères, de la Communauté nationale à l’étranger et des Affaires africaines, Ahmed Attaf, a exhorté, ce mardi 26 novembre 2024, depuis le Portugal, à l’adoption d’initiatives « concrètes et audacieuses » en faveur du multilatéralisme, confronté à des crises récurrentes. Cette déclaration a été faite lors de sa participation à la 10ᵉ réunion ministérielle du Forum de l’Alliance des civilisations des Nations Unies (UNAOC), tenue à Cascais, où il représentait le président Abdelmadjid Tebboune.

Ahmed Attaf a mis en garde contre des « mutations d’une extrême gravité » menaçant de désintégrer les règles régissant les relations internationales. Il a dénoncé la montée de l’unilatéralisme et de l’usage excessif de la force, mettant en garde contre un retour à des pratiques basées sur la domination et l’arrogance. « Ces transformations imposent une logique de puissance brute, qui rend inévitable une régression vers des acquis temporaires basés sur l’arrogance et le repli sur soi », a-t-il déclaré. Le ministre a cité les crimes de guerre, les génocides et les violations des droits humains perpétrés par l’occupant sioniste en Palestine, au Liban, et dans d’autres pays voisins.

Ahmed Attaf a rejeté l’idée d’un « choc des civilisations », soulignant que ce que l’on observe aujourd’hui est une lutte pour l’hégémonie, une tentative des puissants de dominer les plus faibles, de s’approprier leurs droits et de réprimer leurs aspirations légitimes. « Il ne s’agit pas d’un conflit entre civilisations, mais d’une lutte pour la domination et l’injustice », a-t-il précisé.

Le ministre a mis l’accent sur la nécessité de renforcer le rôle des Nations Unies et de défendre le multilatéralisme. Il a insisté sur l’importance de faire respecter le droit international, qui est souvent violé par des acteurs cherchant à se placer au-dessus de la légalité internationale. Il a également rappelé que la communauté internationale doit être prête à agir fermement contre ceux qui cherchent à échapper à la justice.

En conclusion, Ahmed Attaf a exprimé sa conviction que les conflits mondiaux actuels ne sont pas une fatalité. « Si une volonté sincère existe, nous pouvons surmonter ces défis. La sagesse africaine nous enseigne que l’homme est capable du meilleur comme du pire », a-t-il conclu.