Les mots ont un sens, il ne s’agit pas dire vouloir nouer une relation stratégique avec un pays pour qu’elle se réalise ! Encore faut-il que ces déclarations soient suivies d’effets et d’actes qui le démontrent. Les relations avec la Tunisie ont toujours été cordiales voire fraternelles mais au fur et à mesure que notre voisin va subir une déstabilisation de haute intensité (printemps arabe) suivie pendant trois ans de la pandémie du Covid-19, qui l’a privé d’une ressource financière vitale qui est le tourisme, ce pays va avoir des difficultés à « boucler ses fins de mois ».
La Tunisie et le chantage du couple FMI BIRD.
Comme tous pays ayant des difficultés de balances des paiements, la Tunisie a sollicité les institutions financières internationales pour lui permettre de passer ce cap financier difficile. En réponse à la demande d’octroi d’un prêt standby de 1,8 milliard d’US$, ces institutions financières internationales se sont livrées à un véritable chantage politicofinancier, en exigeant des « réformes structurelles », incluant comme conditionnalités, l’abandon des subventions aux produits de premières nécessitées ! Cette décision, si elle venait à être prise, aurait eu pour conséquence directe la rupture de la paix sociale et des protestations violentes des populations concernées, qui fragiliseront le pouvoir élu. Le refus cinglant, du Président tunisien, a entraîné la suspension du prêt et mis ce pays dans une situation sociale explosive, déstabilisé de l’intérieur (parti islamiste Ennahda) et de l’extérieur (monarchies du golfe).
L’aide algérienne multiforme.
C’est à cet endroit que la notion d’allié stratégique prend tout son sens, puisque l’Algérie va mettre à la disposition de la Banque centrale tunisienne un crédit de quelques 500 millions d’US$, dans premier temps, encourager le flux de touristes algériens et « fermer les yeux » sur la contrebande aux frontalières des produits agro-alimentaires subventionnés et des carburants. Cette première étape va durer jusqu’à la conclusion d’accords bilatéraux pour organiser le commerce aux frontières (zones franches notamment). En outre, le ministre tunisien de l’intérieur est venu en visite en Algérie et des accords ont été signés et notamment dans le domaine économique mais également pour les problèmes de défense et de sécurité.
Renforcement des relations diplomatiques.
Cette alliance algéro-tunisienne se traduit aussi par des visites fréquentes au niveau de la diplomatie, puisque le ministre des Affaires étrangères et de la Communauté nationale à l’étranger, A. Attaf, a tenu, vendredi, des discussions bilatérales avec son homologue tunisien, N. Amar et ce, dans le cadre de la visite de travail qu’il effectue en Tunisie. A. Attaf a également été reçu, vendredi, en qualité d’Envoyé spécial du président de la République, A. Tebboune, par le président de la République tunisienne, K. Saïed, à qui il a remis un message écrit du Président Tebboune. Cette visite vient juste après que les ministres italiens de la défense et de l’intérieur ont signé, à Alger, des accords avec leurs homologues algériens dans leurs domaines respectifs. Il est donc attendu de tous ces déplacements, une cohérence algéro-tunisienne dans la région et dans le reste du monde.
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