Le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, vient de mettre fin aux fonctions du ministre des Finances et au ministre délégué chargé de la production pharmaceutique.
S’agissant du ministre des Finances, à l’évidence, ce dernier n’était pas à la hauteur de cette administration de souveraineté si l’on analyse attentivement son parcours administratif. En effet, il est davantage un administratif tatillon qu’un politique capable de relever les défis de ce secteur stratégique.
Depuis plusieurs mois, le dossier de l’allocation touristique, qui devrait être augmentée de 100 à 750 euros, avait fait l’objet d’un débat et d’une évaluation de l’impact de cette mesure sur les réserves de change et non pas sur son bien-fondé puisque la décision présidentielle avait été prise.
Passer de 100 à 750 euros ne devait pas constituer un problème insoluble dans la mesure où il fallait changer dans l’arrêté juste le montant, l’intendance devait suivre et la Banque centrale devait mettre à la disposition des banques commerciales les liquidités nécessaires pour permettre la distribution de cette allocation touristique annuelle aux voyageurs.
J’avais, dans plusieurs articles de journaux, tenté d’évaluer son impact et de le fixer à quelque 3 milliards d’euros par an ! L’engouement pour cette mesure était certain, mais une fois l’assèchement des dinars réalisé, la stabilisation des flux aurait été assurée après.
Cette mesure n’avait pas pour but d’éradiquer totalement le marché parallèle des devises, mais devait diminuer son impact et permettre un rapprochement entre le taux officiel et celui parallèle. En outre, elle devait rendre la dignité aux voyageurs algériens qui étaient autorisés à changer l’équivalent de 100 euros par an lorsqu’ils voyageaient à l’étranger.
Cette mesure devait ouvrir la voie à la convertibilité partielle du dinar (acquise pour les transactions commerciales) et, à moyen terme, à se diriger vers la convertibilité totale, en fonction du niveau des réserves de change. Cette opération devait se réaliser en collaboration étroite entre le ministre des Finances et le gouverneur de la Banque d’Algérie, et c’est à cet endroit, peut-être, que les choses n’ont pas fonctionné.
En effet, les prérogatives du ministre des Finances et celles du gouverneur ont toujours été tendues et souvent pas très clairement établies, ce qui a entraîné des confusions coupables, voire des paralysies, chacun considérant qu’il est dans son bon droit.
C’est le sixième ministre que cette administration enregistre en l’espace de cinq ans ! C’est beaucoup et même trop, car à chaque changement dans cette administration, il faut compter deux à trois ans d’adaptation du nouveau ministre et des grandes directions générales qui la composent.
S’agissant de l’ancien SG du ministère des Finances, il faut croire que ce temps sera raccourci, mais il reste l’essentiel… Quelle politique monétaire et financière va-t-il mettre en œuvre ?
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