La saison des pluies que craignaient les habitants du gigantesque bidonville de Sidi Chahmi est brusquement arrivée et avec elle la douleur d’assister impuissant à la montée des eaux, au point de submerger les baraques faites de bric et de broc.Depuis qu’il s’est mis à pleuvoir sur Oran, les habitants de ce bidonville au sud-est de la ville ont passé leurs journées et leurs nuits à évacuer, avec des moyens dérisoires, les eaux pluviales qui avaient pénétré à l’intérieur de leurs masures. Cependant, les bassines et autres bidons n’ont pas suffi, contraignant de nombreuses familles à fuir les lieux de peur d’être encerclées par les eaux et même d’y périr. Les habitants de ce bidonville qui se trouve au bord de la Sebkha et qui est l’une des plus grandes concentrations de populations au niveau de la wilaya vivent dans des conditions réellement douloureuses. Une vidéo faisant part de leur souffrance avait même été montrée en exemple lors la première réunion gouvernement-walis, en présence du président Tebboune.Las d’attendre leur relogement qui dure depuis une décennie,les occupants du bidon ville de la Sebkha relevant de la commune de Sidi Chahmi ne savent plus à quel saint se vouer surtout en cette période hivernale.Les habitants du bidonville Sebkha’’ l’une des plus grandes concentrations de population vivent dans des conditions précaires.
Depuis les responsables de la wilaya d’Oran étaient sommés à se débarrasser de ce ‘’fawdawi’’ dans les plus brefs délais, mais depuis les efforts des ex-walis Djellaoui et Djari n’ont pas pu exécuter ce défi, avant que le wali actuel ne rassure les habitants quant à leur prochain relogement. Quoique, plusieurs dates ont été annoncées sans que l’opération soit lancée. Les habitants ont affirmé que des responsables de la daïra sont venus pour leur annoncer il y a deux semaines que le relogement aura lieu dans le week-end qui suit, avant que tout soit annulé à la dernière minute.
Le wali Said Sayoud a récemment repoussé l’opération jusqu’à décembre prochain, soit après les élections locales, chose qui a exaspéré les occupants de ces baraques dont certains ont même préparé l’inscription de leurs enfants dans les écoles de Oued Tlélat.L’annonce faite par le wali lors de l’assemblée extraordinaire de l’APW, quant à la probable visite du Président de la République à Oran en fin d’année, période annoncée pour la réception du Complexe Olympique et de l’extention de l’aéroport international Ahmed Ben Bella d’Oran, serait, selon certains observateurs, derrière ce report du relogement des habitants de Sidi Chahmi, Cumo et le programme ‘’A Points’’.Une chose est sûre, c’est que les habitants des bidonvilles concernés par le relogement devront supporter cet hiver encore les désagréments causés par les pluies qui sont leur pire cauchemar.
M H