Des membres de l’Assemblée populaire nationale (APN), ont mis en avant lundi à Alger lors du débat du Plan d’action du Gouvernement (PAG) l’impératif de mettre sur pied « un plan d’urgence » pour éradiquer la pauvreté.
Lors de la séance de débat, présidée par M. Brahim Boughali, président de l’APN, en présence du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane et nombre de ministres, plusieurs députés ont mis l’accent sur la nécessité de dégager « un plan d’urgence pour éradiquer la pauvreté et lutter contre l’envolée vertigineuse des prix ».
S’agissant du PAG, la plupart des députés ont relevé sa richesse « dans la forme et dans le fond », et ce en dépit du fait qu’il manque de chiffres. Ils ont souligné, dans ce cadre, la nécessité de fixer des délais précis pour une concrétisation effective de ce plan sur le terrain, et permettre partant à l’instance législative d’exercer ses missions de contrôle et renforcer l’état de droit.
A ce titre, le député Hichem Safar du parti du Rassemblement national démocratique (RND) a plaidé pour la consolidation de la régulation et le contrôle des matières de large consommation, proposant l’activation de la subvention orientée en passant d’un régime global à régime ciblé en matière de subventions.
M.Ibrahim Fakhour des Indépendants a salué, de son côté, la décision de développer les wilayas du Sud dans le cadre de la nouvelle Loi relative à l’organisation territoriale du pays. Il a également appelé à la réactivation du Fonds spécial de développement des régions du sud « gelé depuis plusieurs années ».
Appel à conférer un caractère urgent à l’application du Plan d’action du Gouvernement
Pour le député Mohamed Mansouri du même groupe, il s’agit d’un plan « ambitieux » qui jette les bases permettant d’édifier la nouvelle Algérie à laquelle aspire les citoyens, construire une économie forte et sortir de la dépendance aux hydrocarbures. Il a toutefois déploré l’absence de vision claire et de délais de mise en œuvre précis.
Il est nécessaire de concrétiser le PAG pour réaliser le développement inclusif, notamment dans le grand sud, et diversifier l’économie nationale, a-t-il dit.
Le député a évoqué les wilayas frontalières qui constituent la porte d’accès aux marchés africains, soulignant que de nombreux obstacles entravaient l’accès à ces marchés. « Comment voulez-vous accéder aux marchés africains alors que la route nationale reliant Tamanrasset et Aïn Guezzam n’est pas goudronnée et que celle reliant M’sila et Tin Zaouatine n’a pas encore été achevée », s’est-il interrogé.
Le député Mohamed Ourni (Indépendants) a, quant à lui, soulevé les problèmes dont pâtissent les zones d’ombre, notamment l’absence de routes, la pénurie d’eau et l’absence d’éclairage public.
MH
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