Après Gaza, le Liban… c’est autour de la Syrie

L’offensive menée par les djihadistes contre la Syrie, a de quoi surprendre ! En effet, alors que l’armée israélienne continue ses bombardements contre le Sud Liban et Gaza, malgré le cessez-le-feu négocié, ne voilà-t-il pas qu’un nouveau front se rallume en Syrie, avec des moyens humains et matériels importants, avec la prise d’Alep et une attaque contre Homs, en droite ligne sur la route qui va vers Damas, au grand avantage de la Turquie qui tire les ficelles, en coulisse.

Ainsi, un autre conflit s’ouvre dans la région, au profit d’Israël et des vendeurs d’armes du monde entier, avec ses centaines de morts et de blessés et de déplacements des populations qui ne savent plus dans quelle direction aller.

Affaiblir à tout prix la Russie

La Russie est directement menacée par ces attaques et doit réagir à cette attaque pour le moins inattendue. En effet, allié inconditionnel de Bachar El-Assad, la Russie jouit d’une base stratégique sur la mer Méditerranée, ce qui la met directement dans le jeu macabre de ce nouvel épisode.

Son soutien à Damas va nécessiter un déploiement de troupes et de moyens aériens qu’elle devra délocaliser de l’Ukraine vers la Syrie, alors qu’elle gagne chaque jour du terrain dans les trois régions de l’Est de ce pays, soit quelque 20% du territoire, base de négociations futures avec les pays occidentaux et en particulier les USA de Joe Biden qui multiplie les aides financières avant qu’il ne rende la présidence du pays à D. Trump fraîchement élu et investi le 20 janvier 2025.

Ce nouveau front ouvert en Syrie dépendra entièrement de l’engagement de la Russie dans ce conflit et des moyens mis pour contrecarrer cette offensive. La Turquie quant à elle, souffle sur les braises pour réduire la rébellion kurde et ramener B. El-Assad dans son giron. Israël quant à elle, voit d’un bon œil que des peuples arabes s’entretuent sans qu’elle ait à le faire elle-même. 

Où sont les pays du monde arabe ?

Spectateurs passifs de cette situation dramatique, les pays arabes se taisent ou agissent en coulisse pour l’un où pour l’autre camp, en ouvrant les robinets de leurs banques pour appuyer qui des Chiites, qui des sunnites, les encourageant à faire le plus de victimes dans les autres camps.

Les jours de B. El-Assad, à la tête du pays, sont comptés sauf si la Russie en décide autrement ceci d’autant qu(un compromis entre les factions rivales semble quasi impossible en l’état actuel des choses. Les instances onusiennes seront une nouvelle fois paralysées par les vétos dont disposent les membres permanents du Conseil de sécurité et une énième résolution va demander un cessez-le-feu précaire, pour apaiser les consciences. En attendant les combats font rage et les morts se multiplient !