Après les attaques américaines, les Houthis promettent une riposte

Des frappes aériennes américaines et britanniques étaient menées, nuitamment ce jeudi, contre les Houthis. Une offensive en réponse à leurs attaques contre des navires internationaux en mer Rouge. passage par lequel transitent plus de 20 000 navires et cargos chaque année. 73 raids auraient visés des positions militaires des Houthis à partir desquelles ils menaient leurs opération en mer.

Joe Biden, le président américain, a considéré que ces frappes ciblées étaient un message clair. « Les États-Unis et leurs partenaires ne toléreront pas les attaques contre leur personnel et ne permettront pas à des acteurs hostiles de mettre en péril la liberté de navigation sur une des voies commerciales les plus importantes au monde. Je n’hésiterai pas à prendre d’autres mesures pour protéger notre personnel et la sécurité du commerce international, le cas échéant », a-t-il ajouté.

Après le 7 octobre et l’attaque contre Ghaza, les Houthis ont officiellement déclaré être en guerre contre Israël. Ils int pris pour cible des navires dans le sud de la mer Rouge et ont mis à exécution leur menace d’attaquer tous les navires transitant vers ou depuis Israël, ainsi que les navires appartenant à des entreprises israéliennes. Ces attaques visent à soutenir les Palestiniens face à l’agression israélienne et le siège imposé à Ghaza.

Les Houthis ont mené 27 attaques en mer Rouge depuis le 19 novembre. C’est dire l’exaspération d’Israël et des USA face à ce nouvel ennemi. Et c’est une véritable coalition qui s’est mise en place. Les États-Unis et le Royaume-Uni ont mené les frappes avec le soutien « discret » de l’Australie, du Bahreïn, du Canada et des Pays-Bas, selon ce que laisse entendre l’administration Biden.

La Mer Rouge de moins en moins sûre

Cette nouvelle tension dans la région risque d’envenimer davantage la situation. Les Houthis étant soutenus et armés par l’Iran, les Etats-Unis disent cependant « ne pas chercher pas à entrer en conflit avec l’Iran ». « Nous ne cherchons pas l’escalade, et il n’y a pas de raison que cela s’aggrave au-delà de ce qui s’est passé ces derniers jours avec les Houthis. Ce sont eux qui ont déclenché l’escalade », a déclaré le porte-parole du Conseil national de sécurité, John Kirby, à la chaîne de télévision MSNBC. Selon l’administration américaine, « l’Iran doit mettre fin à ce soutien ».

Ce vendredi, des centaines de milliers de personnes ont manifesté à Sanaa à l’appel des Houthis. Le Conseil politique suprême du groupe a affirmé que « tous les intérêts américano-britanniques » étaient désormais des « cibles légitimes pour les forces armées yéménites ».

« Américains et les Britanniques ne doivent pas croire qu’ils échapperont au châtiment de nos forces armées héroïques », a ajouté l’instance dirigeante des rebelles Houthis. « La joie des agresseurs ne sera pas longue, et notre main aura le dessus, si Dieu le veut », a encore poursuivi le Conseil suprême des Houthis.

La mer Rouge qu’une simple voie navigable est une veine essentielle pour le commerce international, depuis que le canal de Suez en a ouvert l’accès. En la rendant moins sûre et risquée pour les pétroliers et autres cargos, les Houthis font faire un détour en contournant l’Afrique qui fera perdre sept à huit jours de navigation et les multinationales pétrolières et autres savent ô combien sont importants les délais dans le commerce et le tranit maritimes…