Attaque israélienne contre le Qatar : Quelles sont les conséquences ?

L’armée de l’air israélienne a bombardé Doha par des « tirs ciblés » sur un bâtiment occupé par des dirigeants politiques du Hamas palestinien, en représailles, selon la version israélienne à l’attentat perpétré par un commando palestinien en Israël la veille qui a fait une dizaine de morts et de nombreux blessés.

C’est une première dans la région du Moyen-Orient, vis-à-vis d’un pays qui abritait des négociations pour la libération des otages israéliens. Comment la communauté internationale et en particulier celle arabe va réagir à ce terrorisme d’état ? Se contentera-t-elle d’un communiqué pour condamner cet acte, ou réunira-t-elle la Ligue arabe pour toute réponse ? Ou bien, tous les pays arabes enfin rassemblés prendront les mesures fortes que cet acte nécessite ?

Les pays arabes « normalisateurs »

Les pays qui ont normalisé leurs relations avec Israël (Le Maroc et EAU…) se trouvent à la croisée des chemins, devant leurs propres opinions publiques et vis-à-vis de leurs voisins et amis arabes. En effet, ne pas se solidariser avec le Qatar et rompre les relations diplomatiques avec Israël équivaudrait à une complicité, voire une trahison aux yeux des autres pays arabes. La rue arabe pourrait s’enflammer et remettre en cause les équilibres internes fragiles.

Les pays arabes qui refusent la normalisation

Pour ceux qui ont choisi le refus de la normalisation tant que la Palestine ne soit un état indépendant, c’est un triomphe dans la mesure où cet acte leur donne raison sur le fait qu’Israël a  l’intention de coloniser la Palestine et de refouler les palestiniens hors de la terre.

Le rôle des USA et de l’occident ?

Les USA restent et demeurent un soutien inconditionnel   d’Israël et lui fournissent l’armement nécessaire à sa politique d’expansion. Au pire, ils se contenteront de blâmer le premier ministre israélien sans remettre en cause leurs relations avec ce pays. Les pays occidentaux pourraient se servir de cette opportunité pour reconnaitre l’État palestinien à la prochaine assemblée générale de l’ONU en septembre, sans aller jusqu’à une rupture des relations diplomatiques.