Au total, « 160 corps ont été inhumés hier (samedi) dans trois fosses communes par les populations locales (…) dont une vingtaine d’enfants », a déclaré un élu de la région, cité par l’AFP.
Un bilan confirmé par une autre source locale qui a précisé que « 50 corps ont été enterrés dans chacune des deux fosses communes et 60 corps dans la troisième fossé ».
« Ce sont les populations elles-mêmes qui ont procédé à l’enlèvement et à l’enterrement des corps après les avoir rassemblés et transportés » sur des triporteurs, a ajouté cette source.
Un précédent bilan de mêmes sources faisait état samedi soir de 138 morts, le gouvernement évoquant 132 morts et une quarantaine de blessés.
L’élu local a affirmé que « la situation est encore volatile dans la zone malgré l’annonce d’opérations militaires » et que les populations continuent à fuir Solhan » pour les agglomérations proches de Sebba et Dori. « Beaucoup ont tout perdu après l’incendie de leurs biens et de leurs habitations », a-t-il dit.
Solhan est une petite localité située à une quinzaine de kilomètres de Sebba, chef-lieu de la province du Yagha qui a enregistré ces dernières années de nombreuses attaques terroristes. Cette zone est proche des frontières avec le Mali et le Niger.
Un deuil national de trois jours a débuté samedi en hommage aux victimes de « cette attaque barbare et ignoble », selon le président burkinabè Roch Marc Christian Kaboré, qui a appelé ses compatriotes « à rester unis et soudés contre ces forces obscurantistes ».
En condamnant samedi cette attaque, le secrétaire général de l’ONU Antonio Guterres a souligné « la nécessité urgente que la communauté internationale renforce son soutien à l’un de ses membres dans son combat contre la violence extrémiste et son bilan humain inacceptable ».