Une grève à l’appel de la principale organisation syndicale malienne a paralysé les banques et les services publics à Bamako, lundi 17 mai, dans un contexte social et politique qui se tend sous les autorités de transition, ont constaté les correspondants de l’AFP.
L’Union nationale des travailleurs du Mali (UNTM), un syndicat de fonctionnaires et de salariés du secteur privé, a lancé lundi un mouvement de grève de quatre jours après l’échec de négociations avec le gouvernement sur les salaires, les primes et les indemnités. L’UNTM a brandi la menace d’un mouvement illimité. « La grève est largement suivie par les banques, le Trésor, la douane et les impôts », a dit à l’AFP un responsable de l’UNTM, Ousmane Traoré : « Dans toutes les régions du Mali et à Bamako, l’administration est paralysée. »
Cette mobilisation sociale va de pair avec de nouvelles crispations politiques, dans un pays en proie depuis des années à une tourmente multiforme et théâtre, il y a neuf mois, d’un coup d’Etat militaire. Les colonels ont installé des autorités de transition qu’ils continuent de dominer et qui doivent rendre le pouvoir à des civils élus début 2022.
Confronté à une contestation grandissante, le premier ministre adoubé par les militaires, Moctar Ouane, a présenté la démission de son gouvernement vendredi. Le président de transition, Bah Ndaw, l’a immédiatement reconduit à son poste en le chargeant de former un gouvernement d’ouverture. Le maintien de Moctar Ouane fait grincer des dents. Le Mouvement du 5-Juin, collectif qui fut l’an dernier le fer de lance de mois de manifestations achevées par le putsch d’août, a exprimé son refus de participer à la formation d’un nouveau gouvernement. L’incertitude quant à la place que le gouvernement fera aux militaires suscite particulièrement les crispations, disent les analystes.
Le climat préoccupe la communauté internationale, avec l’ampleur des défis à relever et le peu de temps restant pour organiser des élections en février 2022 comme prévu. Une délégation de la Communauté des Etats de l’Afrique de l’Ouest (Cédéao) et de la mission de l’ONU au Mali (Minusma) a rencontré lundi l’UNTM. Elle a demandé au syndicat d’attendre la formation d’un nouveau gouvernement, selon Ousmane Traoré. « Nous leur avons dit que le gouvernement a été dissous en pleine négociation, rapporte le syndicaliste. Donc on ne peut pas arrêter la grève. »
Le Monde avec AFP
Les pays membres du groupe des BRICS+ est actuellement de dix pays mais trente pays sont candidats à être membre à part entière. Cet engouement, ...
Le ministre de l’Intérieur italien, Matteo Piantedosi, a annoncé la tenue d’une réunion ministérielle du G7 dédiée à la migration, avec la participation de l’Algérie, ...
Aussi incroyable que cela puisse paraître, le candidat républicain D. Trump a été victime d’une deuxième tentative d’assassinat, alors qu’il jouait au Golf à Palm Beach ...