Les témoignages recueillis par l’APS s’accordent à affirmer que près de 60 chouhada dont la majorité des blessés et des malades qui recevaient des soins en ce lieu servant d’infirmerie à l’Armée de libération nationale, étaient morts asphyxiés et brûlés par des gaz toxiques.
Compagnon du chahid Ali Nemeur, Belkacem Kherchouche, actuellement secrétaire de la Kasma des moudjahidine à Merouana, s’est dit bien se souvenir en dépit de ces 92 ans, qu’après le départ des soldats français qui avaient encerclé le lieu pendant trois jours, il fut quasiment impossible pour les moudjahidine de s’approcher de l’entrée de la grotte du fait de l’odeur des gaz.
Nul ne put entrer dans la grotte qu’après une semaine du massacre, ajoute ce moudjahid qui assure ce que l’on a vu à l’intérieur était un horrible carnage: les victimes brûlées vives originaires de différentes régions étaient des masses de chair inidentifiables.
Les cadavres d’une vingtaine de chouhada ont pu être retirés et enterrés (avant le transfert de leurs restes après l’indépendance vers le cimetière des martyrs de Merouana) et les autres victimes se trouvent toujours dans les entrailles de cette grotte où il était alors impossible de pénétrer, a ajouté le même témoin.
APS.