« La langue maternelle, c’est la base de la construction de l’identité culturelle de l’enfant. Elle participe au même titre que l’épanouissement de l’affect et le développement psychomoteur, à l’essor et à la consolidation de sa personnalité », soulignera Riyad Bekkaoui, spécialisé en psychologie clinique, mettant en cause ainsi et de ce fait, la multiplicité de l’apprentissage simultanée des langues à la base, qui, notera-t-il, « n’est pas sans risque d’instabilité ».
Pour sa part, Kamel Medjdoub, chercheur au centre national de Recherche en langue et culture de Bejaia a abordé la question, sous un autre prisme, celui de la définition de la notion de langue maternelle, en apportant la même résonance en insistant sur l’impérative nécessité de prioriser la langue maternelle ou vernaculaire car au-delà de tout autre considération, justifie-t-il « il y va de la survie de la langue et de la culture qu’elle véhicule ».
Evoquant des chiffres de l’Unesco, Medjdoub, révélera qu’il existe actuellement 6700 langues a travers le monde et que « toutes les deux semaines, une langue disparait ». A ce rythme, dira-t-il, 1600 langues vivent sous la menace de disparaitre dont 32 passeront à la trappe avant la fin de l’année.
APS.