Dr Mourad GOUMIRI.
Le nombre d’élèves de l’éducation nationale s’élève à quelque 11 Millions, sans compter l’enseignement supérieur et la formation professionnelle, soit un total de quelque 14 millions de personnes ! Ce nombre est sans précédent et ne cesse d’augmenter d’année en année, ce qui à la fois pose un problème d’encadrement (avant même l’introduction de la langue anglaise dans le primaire), d’infrastructures et de personnel de soutien mais ce n’est pas notre propos, dans cet éditorial. Parmi les défis à relever, il faut ajouter celui des cantines scolaires qui est primordial. En effet, dans l’arrière-pays, la cantine scolaire est l’unique endroit où les élèves peuvent manger un repas chaud et un morceau de viande (rouge ou blanche) par jour !
Cette réalité socio-économique peut paraître futile, pour ceux qui se permettent un pareil repas à domicile mais pour ceux qui n’ont que ce recours, elle demeure une préoccupation majeure pour la population et notamment la plus démunie. Certains parents acceptent d’envoyer leurs progénitures « en classe » uniquement pour la cantine scolaire et en particulier pour ce qui concerne l’élément féminin sinon ils auraient préféré les conserver in situ pour les travaux ménagers ou pour ceux agro-pastoraux. Au-delà de la gestion de cette activité et du coût de sa prise en charge soit par l’administration centrale ou celle locale, elle est devenue un enjeu stratégique tant pour la santé publique, que pour l’exode rural, que pour la stabilité politique du pays. Les revendications sociales et en particulier celle de la construction d’infrastructures scolaires, sont toujours sous-tendues par cette réalité de base que sont devenues les cantines scolaires.
Il est donc nécessaire de consolider cette partie spécifique de l’éducation nationale, qui consiste à distribuer un « repas normal » par jour ouvrable, qui réponde aux normes de la diététique (calories, équilibre alimentaire), pour à la fois répondre à un besoin naturel vital de cette population mais également s’assurer que nos enfants sont scolarisés, jusques et y compris, dans les endroits les plus reculés du territoire national car il s’agit, en fait, de justice sociale au sens primaire. La gestion de cette activité nécessite une administration centrale et locale au sein du ministère de l’éducation nationale afin de rendre fluide les opérations et contrôler que ces dépenses arrivent bien à leur destinataire.
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