L’Algérie célèbre, mardi, le cessez-le-feu du 19 mars 1962, fête de la victoire marquant le 62e anniversaire, la date la plus marquante du « mois des martyrs », reste celle associée à la fête de la victoire après la signature des Accords d’Evian, à la suite d’une longue Guerre de libération, pour le recouvrement de la souveraineté nationale et la restauration de l’intégrité territoriale de l’Algérie.
Les premiers pourparlers entre les deux délégations algérienne et française ont eu lieu en juin 1960 lorsque le gouvernement français a demandé la capitulation de l’Armée de libération nationale (ALN), une demande que le Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA) avait rejetée. Les manifestations populaires qui ont eu lieu le 11 décembre 1960 en Algérie ont incité l’Assemblée générale de l’ONU à inscrire la question algérienne à son ordre du jour, ce qui a contraint la partie française, sous la pression internationale, à s’asseoir à nouveau à la table des négociations pour mettre fin à la colonisation.
En 1961, les pourparlers officiels se sont poursuivis une année durant jusqu’à la proclamation du cessez-le-feu. Et après d’âpres négociations, l’indépendance totale de l’Algérie est reconnue dans l’intégrité de son territoire. Le cessez-le-feu prend effet le 19 mars 1962, suivi de la tenue d’un référendum d’autodétermination le 1er juillet, lors duquel les Algériens votent massivement en faveur de l’indépendance, qui fut proclamée le 5 juillet 1962.
A ce titre, la Commission mixte d’historiens algériens et français sur la Mémoire s’est réunie le 25 janvier dernier. Après avoir passé en revue tous les objets pillés, dont des armes, du matériel, des vêtements, des manuscrits et des effets personnels, notamment appartenant à l’Emir Abdelkader, les deux parties ont convenu de la numérisation des manuscrits avant restitution. A la veille de la célébration du 62e anniversaire de la fête de la Victoire, le coordinateur de la Commission algérienne Histoire et Mémoire, Mohamed Lahcen Zeghidi, a précisé que toutes les questions liées à la Mémoire nationale, qui sont traitées dans le cadre des réunions de la Commission mixte algéro-française Histoire et Mémoire, connaissaient un « progrès notable », et ce, en consécration « des principes de la Déclaration d’Alger signée le 27 août 2022 par le président de la République, A. Tebboune, et son homologue français, E. Macron ».
Suite à la réunion de la Commission, tenue le 25 février dernier au siège des Archives nationales françaises, plusieurs recommandations ont été soumises aux deux présidents concernant les archives dont « la définition de la qualité et du contenu des documents numérisés, la restitution de 5 mètres linéaires d’archives algériennes de l’époque ottomane ainsi que la remise de deux millions de documents numérisés des archives d’outre-mer ».
La Commission mixte algéro-française « a décidé de poursuivre le processus de numérisation des archives relatives à l’Algérie, en donnant la priorité à la numérisation des archives militaires et diplomatiques du XIXe siècle et à la promotion du partenariat entre les Archives nationales d’Algérie et leur homologues françaises dans le domaine de la formation, de la numérisation des fonds d’archives et de la facilitation de l’accès et de l’échange de données, certaines de ces archives numérisées devant faire l’objet de publications scientifiques ».
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