Les Chiliens ont massivement rejeté la proposition de nouvelle constitution qui visait remplacer celle héritée de la dictature d’Augusto Pinochet (1973-1990).
Le verdict de ce référendum à vote obligatoire est sans ambiguïté et dépasse toutes les prédictions des instituts de sondage.
Quelque 61,9% des électeurs, soit plus de 7,8 millions de personnes, ont glissé le bulletin « je rejette », contre 4,8 millions (38,1%) favorables à la mention « j’approuve », selon les résultats définitifs.
Ce choix ne fait cependant que suspendre le processus de nouvelle Constitution entamé après le violent soulèvement populaire de 2019 réclamant plus de justice sociale, et rendait coupable de tous les maux du pays celle rédigée sous le régime militaire.
Un premier référendum en octobre 2020 avait clairement appelé à la rédaction d’un nouvelle Loi fondamentale (79%), et voir effacée l’ombre de Pinochet et d’un Chili laboratoire de l’ultra-libéralisme.
Mais le fruit d’une année de travail des 154 membres d’une Assemblée constituante, élus en mai 2021 pour rédiger la proposition, a semble-t-il trop bousculé le conservatisme d’une majeure partie de la société chilienne.
De nouveaux droits sociaux avaient pourtant été pensés pour équilibrer une société aux fortes inégalités sociales, en proposant de garantir un droit à l’éducation, à la santé publique, à une retraite ainsi qu’à un logement décent, pour ne plus les laisser aux seules mains du marché.
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