Des candidats en lice pour les Locales du 27 novembre à Chlef concentrent leur campagne électorale sur les réseaux sociaux, au motif que ces derniers sont devenus un impératif numérique et un appui à l’activité sur du terrain, dans l’espoir d’attirer toutes les catégories de la société et d’exploiter au mieux les moyens de communication disponibles.
En effet, la première semaine de la campagne électorale à Chlef a enregistré peu de meetings partisans et d’activités de proximité, contre une activité intense sur divers réseaux sociaux, où les candidats ont lancé des pages spéciales pour promouvoir leur image et convaincre les utilisateurs du bien fondé de leurs programmes électoraux.
Parmi eux, K.A, candidat du Rassemblement national démocratique (RND) pour les élections locales dans la commune de Chéttia (7 km au nord de Chlef), qui estime que l’exploitation par les candidats des réseaux sociaux est un « impératif numérique imposé par les technologies et la généralisation de l’usage de ces réseaux ».
« Les réseaux sociaux, qui suscitent désormais davantage d’intérêt comparativement aux médias traditionnels, offrent aux candidats de nombreuses options pour cibler et attirer différents groupes d’âge et régions selon leurs choix, tout en s’inscrivant dans la perspective d’une orientation future vers le vote électronique », a-t-il estimé.
Même son de cloche chez M.S, candidate du Mouvement El-Binaa El-Watani à l’Assemblée populaire de la wilaya (APW), qui a expliqué son utilisation des réseaux sociaux pour animer sa campagne électorale dans le monde virtuel, par leur « rôle » dans la transmission de sa voix à travers toutes les communes de Chlef, vu qu’elle ne peut organiser des rencontres deproximité dans les 35 communes de la wilaya, tout en tentant d’attirer les jeunes qui, généralement, boudent les meetings en salles.
Le candidat libre M.A a, lui, souligné que l’utilisation des réseaux sociaux dans l’animation de la campagne électorale est « juste un moyen de communication moderne » pour attirer le corps électoral et l’inciter à se rendre aux urnes, notamment les jeunes qui sont de grands utilisateurs de ces plateformes, estimant que « l’interaction et le grand suivi dont bénéficient les pages de certains candidats ne sont pas nécessairement révélateurs de leur succès durant les élections ».
Il a également souligné l’utilisation, par ses co-listiers, de ces plateformes pour être au diapason de la transition numérique en cours dans le monde, mais sans pour autant négliger ou abandonner le contact direct avec le citoyen à travers les meetings et les activités de proximité quidemeurent, selon lui, le principal moyen de convaincre les électeurs qui choisiront leurs représentants par les urnes.
Pour le chercheur en affaires politiques et collectivités locales à l’université de Blida 2, Ahmed Sarir, l’utilisation de divers moyens de communication numériques, notamment les réseaux sociaux, lors de la campagne électorale pour présenter les candidats et promouvoir leurs programmes, est une pratique « positive pour la relance du bon usage du numérique dans le champs politique et un début de la bonne pratique électronique ».
Il a cité parmi les plus importantes raisons qui poussent les candidats à opter pour les réseaux sociaux pour présenter leurs programmes, la situation sanitaire liée à la pandémie du Coronavirus, relevant que les législatives du 12 juin dernier avaient déjà permis d’expérimenter ce domaine par de nombreux candidats.
A cela s’ajoute l’aspect financier lié aux dépenses de la campagne électorale qui, a-t-il poursuivi, ne sont pas à la portée de tous, notamment au regard de la lutte contre l’argent sale, le clientélisme et l’achat des voix, au moment ou les réseaux sociaux permettent de réduire les distances et de transmettre le message à différentes régions instantanément du lieu même de l’événement, sans frais notables.
Selon M. Sarir, les campagnes électorales numériques sont l’un des outils de communication politique dont il est attendu la consécration d’une « conscience politique électronique » et l’instauration d’une culture d’édification d’un espace public complémentaire entre la réalité et le monde numérique. Un espace à travers lequel sont débattus les préoccupations et besoins des citoyens, tout en demandant des comptes aux responsables, dans le cadre de la démocratie participative et d’une approche de développement adaptée à la nature de chaque région.
MH
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