Dans son ouvrage, Cinquante clés pour l’indépendance, dont la traduction vers l’arabe vient d’être publiée, le regretté historien et sociologue Abdelmadjid Merdaci retrace, à travers 50 éclairages historiques, les principales stations qui ont marqué le combat libérateur.
Paru aux éditions «Hibr», l’ouvrage de 161 pages, traduit par Khalsa Goumazi, revient, sous forme d’articles de presse, sur le «mouvement indépendantiste», défini comme un mouvement politique qui revendique l’indépendance de l’Algérie au début du XXe siècle, notamment sous la houlette de l’Etoile nord-africaine (ENA), parti interdit puis dissout pour ses positions en faveur de l’indépendance.
Son porte-parole et un des fondateurs de cette formation politique fondée en 1926, Messali Hadj, a défendu la légitimité de l’indépendance de l’Algérie, selon l’auteur, qui explique que le Mouvement pour le triomphe des libertés démocratiques (MTLD), façade légitime du Parti populaire algérien (PPA), a joué un rôle important, avant le déclenchement de la guerre de libération en 1954, dans la mobilisation pour la lutte armée contre le colonialisme français.
L’ouvrage revient également sur le «Groupe des 22», majoritairement membres de l’Organisation spéciale (OS), réuni à Alger en juin 1954 pour approuver à l’unanimité la nécessité de la lutte armée».
L’auteur relève que le déclenchement de la lutte armée le 1er novembre 1954 a confirmé «l’aboutissement d’une organisation parfaitement coordonnée à travers tout le pays» et a permis à «reconfigurer le champ politique algérien».
Sur le plan extérieur, l’ouvrage met en lumière la participation des représentants du FLN à la Conférence de Bandung (18-24 avril 1955) en Indonésie, considérée comme un prélude à l’internationalisation de la cause nationale.
L’ouvrage revient également sur les offensives du Nord Constantinois, le 20 août 1955, menées par Zighoud Youcef, une étape importante dans le parcours libérateur, en apportant un nouveau souffle à la Révolution naissante et un «changement radical dans la nature du conflit».
Un autre 20 août est également abordé dans l’ouvrage, celui de la tenue du Congrès de la Soummam, en août 1956, à Ifri, Ouzellaguene (Béjaia), un «tournant décisif» sur le chemin de la Révolution, estime l’auteur qui le considère comme un congrès qui allait «jeter les jalons d’une nouvelle organisation de la Révolution et les fondements institutionnels de l’Algérie indépendante».
L’ouvrage s’intéresse également à d’autres thèmes en lien avec la Révolution, notamment la «Fédération du FLN en France», dont la création répondait, selon l’auteur, «au besoin politique de mener les combats sur le sol ennemi».
L’auteur évoque, par ailleurs, les exactions de l’armée coloniale qui ont usé de la torture comme un «outil de guerre» contre les Algériens, mais aussi contre les Européens soupçonnés engagés en faveur de la cause nationale.
La création Gouvernement provisoire de la République algérienne (GPRA), l’organe de direction du FLN qui a eu notamment à conduire les négociations qui avaient abouti aux accords d’Evian, est un autre fait historique relevé par l’auteur, qui s’est aussi intéressé aux manifestations du 11 décembre 1960 et aux massacres du 17 octobre 1961 à Paris, à la Zone autonome d’Alger ou encore à la Bataille d’Alger.
Auteur de plusieurs ouvrages sur l’histoire de la ville de Constantine et la guerre de libération nationale, Abdelmadjid Merdaci (1945-2020) a signé également nombre de contributions dans la presse nationale sur la culture et l’histoire.
Son parcours est jalonné de plusieurs ouvrages, notamment «Le dictionnaire des musiques et les musiciens de Constantine», «GPRA, un mandat historique (19 septembre 1958-3 août 1962)», «Novembre 1954, de l’insurrection à la guerre d’indépendance» et «Constantine, citadelle des vertiges.»
Les revenus au titre des droits d’auteur de l’édition de cet ouvrage, paru en 2013 en langue française, seront reversés au profit d’une association d’aide aux personnes aux besoins spécifiques, précise l’éditeur.
APS.
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