Comment l’Europe va se reconstituer à travers « la coalition des volontaires » ?

Convoquée à l’Élysée par Emmanuel Macron, la « coalition des volontaires » est la preuve par trois que l’UE n’a pas de politique étrangère commune, ou plutôt, elle en a plusieurs et certaines très divergentes.

Rappelons-nous, cependant, que dans l’euphorie généralisée de l’extension de l’UE, certains pays ont été intégrés sans qu’ils remplissent les minimas exigés. Cette extension a eu du mal à intégrer les nouveaux venus et certaines voix se sont élevées pour demander une pause à l’intégration dans la mesure où l’UE deviendrait « ingérable ».

La création de la « coalition des volontaires » signe l’acte de naissance d’une Europe à deux vitesses avec un indu occupant le Royaume-Uni, qui, faut-il le rappeler, n’est pas membre de l’UE !

Le cas du Royaume-Uni

Sortie de l’UE après un vote populaire étriqué (Brexit), le Royaume-Uni semble vouloir entrer par la fenêtre de la maison européenne ! En effet, le couple franco-britannique représente le noyau dur du soutien inconditionnel de l’Ukraine dans son conflit avec la Russie.

Sur une Union européenne de 27 pays membres, seule la France (pays membre fondateur) et le Royaume-Uni, (pays sorti de l’UE), semblent prêts à envoyer des troupes au sol en Ukraine, dans le cadre d’un accord de garantie… si toutefois les USA s’engagent à les soutenir logistiquement, sachant que le Président D. J. Trump a exclu tout envoi de troupes américaines dans ce conflit.

Des pays européens aussi importants que l’Allemagne, la Pologne et l’Italie, s’opposent à tous envois de troupes dans n’importe quel cadre. Quant aux autres pays membres de l’UE (Hongrie, Croatie, Espagne, Danemark…), ils ne sont même pas invités à cette rencontre, connaissant leur position ! 

L’UE n’a tout simplement pas les moyens de sa politique

En réalité, l’UE qui a vécu sous le parapluie américain depuis la Seconde Guerre mondiale, n’a pas développé une politique de défense européenne commune et s’est retrouvée complétement dépendante des États-Unis, se contentant du pacte transatlantique (Otan) qui ne lui coûtait pas cher.

Dès lors, que les USA ont changé leur politique d’alliance et exigé que l’UE mette les mains dans leurs poches pour financer l’Otan (5% du PIB) et acheter des armes et de l’énergie américaines, les choses ont radicalement changé.

L’UE a découvert qu’elle n’avait plus les moyens de sa politique étrangère et qu’elle devait approuver celle de son allié encombrant (Big Brother). La réunion de la « coalition des volontaires » va tout simplement entériner cette situation géopolitique.