L’idée est d’avoir des noms « faciles à prononcer et à retenir », mais aussi d’éviter que le grand public et les médias utilisent des appellations « stigmatisantes et discriminatoires » faisant référence au lieu où les premiers cas de variant ont été détectés, a expliqué l’Organisation mondiale de la santé (OMS) dans un communiqué.
Aux Etats-Unis par exemple, les attaques contre les personnes d’origine asiatique se sont multipliées, Donald Trump, qui était président pendant la première année de la pandémie, ayant tout fait pour rejeter la seule faute sur la Chine, où le nouveau coronavirus a été détecté pour la première fois. Il parlait souvent du virus chinois ou de « Kung Flu » (un jeu de mot sur flu, qui veut dire grippe). Le Congrès a même adopté une loi pour mieux combattre le phénomène, le « Covid-19 Hate Crimes Act ».
Les noms scientifiques continueront d’exister car ils fournissent des données utiles aux experts, mais l’OMS ne les utilisera plus dans sa communication quotidienne. Et l’organisation encourage vivement les autorités nationales, les médias et autres à adopter les nouveaux noms.
Ainsi, le variant B.1.1.7, d’abord identifié au Royaume-Uni, a été baptisé Alpha, le B.1.351, identifié pour la première fois en Afrique du Sud, devient Beta, et le variant P.1, détecté au Brésil, Gamma.
L’OMS a donné deux noms différents aux sous-lignées distinctes du variant B.1.617, qui a ravagé l’Inde et s’est étendu à des dizaines de pays: B.1.617.2 devient ainsi Delta, et B.1.617.1 devient Kappa.
Alors que la pandémie, qui a fait plus de 3,5 millions morts dans le monde depuis fin décembre 2019, fait rage, la plus forte contagiosité observée pour les nouveaux variants du virus inquiète.
aps