Création de banques privées nationales : pour quels objectifs ?

Dès que l’on aborde cette possibilité, il y a immédiatement un retour sur le lourd dossier de l’ex-banque Khalifa avec tous les non-dits, les procès, les condamnations et les interrogations subséquentes.
Une analyse fine de la situation du financement des entreprises (investissement et exploitation) nous révèle que les banques publiques, au nombre d’une demi-douzaine, financent 80% des crédits à l’économie, alors qu’une trentaine de banques et d’établissements financiers privés notamment internationaux, financent les 20% restants. La banque d’Algérie demeure le recours ultime de refinancement et boucle le système monétaire et financier.
Dans le cadre de l’implication du capital privé dans le développement économique, une première décision d’ouvrir à ce dernier tous les secteurs d’activité, a été promulgué, avant d’aller plus loin et de décréter la privatisation des actifs publics détenus par l’état à travers ses entreprises publiques (EPE).
Le secteur monétaire et financier ne devait pas rester en reste et le secteur des banques et des compagnies d’assurance a été ouvert à l’investissement des capitaux privés nationaux et internationaux. Une dizaine de banques privées nationales se sont constituées et ont demandé leurs agréments auprès de la Banque d’Algérie.
De même, une vingtaine de banques et d’établissements financiers privés internationaux ont suivi le même itinéraire. Le pari d’ouvrir le secteur aux capitaux privés nationaux et internationaux avait été donc gagné au moins sur le point de la décision politique et même une banque publique (BDL) devait être privatisée par ouverture de son capital !
Les conditions de création, de gestion et de contrôle de cette banque privée conformément à la loi relative à la monnaie et au crédit, ont été complètement ignorées et seules les relations informelles ont été mises en œuvre pour permettre à cette banque de s’installer sur le marché !
La commission de contrôle des banques de la banque d’Algérie a été entièrement dépassée et ne pouvait plus lui retirer son agrément provisoire. Tout le reste est connu et le krach financier qui a fini par arrivée, a marqué à jamais le système monétaire et financier de la place financière de notre pays. De mauvaise décision en mauvaise décision, ce dossier a été clôturé de la pire des manières, à savoir la mise en faillite de la banque.
Dans ce sillage, toutes les autres banques privées nationales ont été dissoutes et leurs actifs séquestrés. Seules les banques privées internationales ont pu continuer leurs activités avec des contrôles drastiques de leurs opérations et notamment celles du commerce extérieur.
Certainement, il n’y a aucune raison objective et institutionnelle qui l’interdit. Mieux encore, cette interdiction (existante) est illégale de facto et de jure. Cependant, il faut appliquer la loi et les décrets strictement et ne pas renouveler les erreurs antérieures, à savoir la gestion informelle de cette activité vitale pour notre économie.
Ces institutions bancaires peuvent prendre en charge le financement de l’économie, mobiliser l’épargne des ménages et créer une concurrence saine dans le secteur. Les opérations de ces banques devraient être transparentes et un contrôle permanent de leurs écritures devra être effectué par la commission bancaire qui devra être totalement autonome.
Enfin, ces banques devront permettre de bancariser les milliards de DA qui circulent dans le marché informel et de réguler l’offre de monnaie, tout en soutenant la parité du Dinar qui ne cesse de se détériorer.
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