A plusieurs reprises, nous avions clairement déclaré que le système de distribution anarchique et opaque, était à l’origine de la perturbation des marchés et à l’augmentation non justifiée des prix. Il est donc temps de prendre en charge le système de distribution dans sa globalité et de mettre en place tous les mécanismes de distribution (marché de gros, demi-gros et détail, le transport, le froid, les unités de stockage, l’importation…) pour venir à bout de la spéculation. Dans ce cadre, il n’y a pas de miracle ou bien on construit une chaine logistique publique ou privée ou mixte. Revenir à la chaine publique de distribution des années 70, 80 et 90, nous semble suicidaire et l’expérience passée l’a démontrée. Donner au seul secteur privé le monopole de la chaine de distribution est également suicidaire, dans la mesure où les « barons » de la distribution vont en profiter pour dicter leur loi au détriment des consommateurs. Reste l’option optimale de la mixité, avec les conditions nécessaires de la concurrence et la transparence des opérations commerciales.
Création d’espaces commerciaux de distribution
Or, le ministre du Commerce et de la promotion des exportations, Tayeb Zitouni, vient de déclarer, jeudi à Ouargla, que « son département prévoit la création d’espaces commerciaux de distribution au service des producteurs des produits alimentaires, à travers les différentes régions du pays ». Qui va gérer ces espaces commerciaux ? Il ajoute que ces espaces commerciaux « permettront de réduire le nombre d’intervenants et d’intermédiaires qui sont à l’origine de la hausse des prix » ! Et d’ajouter que « le marché régional de gros des fruits et légumes, situé dans la commune d’Ain El-Beida (Ouargla), servira également de comptoir logistique et de distribution pour les producteurs des denrées alimentaires de large consommation ». Il conclut par un appel aux opérateurs pour se lancer dans l’opération de distribution des denrées alimentaires par « une approche participative à mettre au point avec les acteurs du secteur ».
Visitant le marché régional de gros régional des légumes et fruits de la commune d’Ain El-Beida, relevant de l’EPE « Magros », il a indiqué qu’elle dispose de 48 locaux et carrés commerciaux et accueille quotidiennement 111 tonnes de fruits et légumes. Il s’agit donc bien d’un retour à un système de distribution publique qui va reproduire tous les travers que nous avons déjà vécus il y a trente ans !
Le curseur du Ramadhan
En fait, l’administration du commerce n’est pas prête à mettre en œuvre une véritable politique commerciale et de distribution, construite sur une architecture commerciale cohérente et fluide, cela demande trop de temps (3 à 4 ans). La priorité des priorités, c’est que le mois du Ramadhan se passe sans trop de spéculation, ce qui entraînera une hausse significative des prix relatifs avec comme variable d’ajustement, les importations. Après, on verra !
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