C’est une véritable bombe qui a explosé, hier au tribunal pénal de New York, où les 12 membres du jury ont déclaré D. Trump comme coupable des accusations qui ont été retenues contre lui, à l’unanimité. La peine, que prononcera le juge le 11 juillet 2024, peut aller d’une peine avec sursis, jusqu’à quatre ans d’emprisonnement ferme. Parmi la dizaine de procès en cours dans plusieurs états, celui d’hier est lié à la dissimulation de paiements de plusieurs milliers de dollars à une professionnelle du sexe pour acheter son silence.
Le pouvoir judiciaire et les élections présidentielles.
Sa culpabilité prononcée, en attendant sa peine, D. Trump devient désormais un repris de justice à vie, alors qu’il est en campagne pour l’élection présidentielle (les sondages le donnent favori) et verra sa peine prononcée, à quelques jours avant son investiture aux primaires du parti républicain, qui ne fait aucun doute sur sa consécration. Rien ne peut interdire à D. Trump de se présenter et de gagner les présidentielles, même s’il est emprisonné, ce qui pose un véritable casse-tête constitutionnel dans ce pays ! En effet, la constitution américaine ne permet pas à un président de se gracier lui-même mais il peut le faire pour les autres. Pourra-t-il gérer son pays et le monde à partir de sa cellule ?
Une popularité en hausse.
Force est de constater que plus la justice américaine se prononce et le condamne sur ses crimes et délits (fausse déclaration fiscale, manipulations financières, problèmes de mœurs, vol de documents classifiés, trafics d’influence électorale, appel à l’insurrection, envahissement du Capitol…) plus sa quotte de popularité augmente. Les clivages de la société américaine n’ont jamais été aussi profonds, dans tous les états de l’union, avec un danger existentiel sur l’Amérique en tant que nation, puisque certains états, notamment ceux du Sud, revendiquent publiquement leur sortie de l’Union, ce qui nous ramène à la guerre de sécession !
Pouvoir fédéral contre le pouvoir local.
Le rejet du pouvoir fédéral par ce qui est appelé l’Amérique profonde, n’a jamais été aussi exacerbé et visible. Les équilibres constitutionnels subtiles, construits par « les pères fondateurs » entre les cinquante États et le pouvoir central volent en éclats sur tous les sujets sociétaux qui traversent ce pays. Les angoisses et les peurs, enfouies dans le conscient collectif américain, émergent et incitent la population à s’armer (hausse exponentielle des ventes d’armes). Tout le monde se prépare à une confrontation interne majeure indéfinie mais perceptible malgré les appels incessants de personnalités politiques, de tous courants, à la sagesse et à la retenue.
Les répercussions sur le monde.
Jamais l’élection présidentielle américaine du 5 novembre 2024, n’a été aussi suivie par le monde entier. En effet, les positions antagoniques des deux candidats, sur tous les dossiers brûlants internationaux (Ukraine, Gaza, Chine, Otan, Russie, Taïwan…), permettent d’anticiper des changements radicaux dans la politique étrangère américaine, ce qui se traduira par des ajustements à 180%, dans le monde entier, (alliés, ennemis ou neutres) en fonction de la victoire de l’un ou de l’autre des candidats. A l’évidence, le monde est entré dans une période d’incertitudes où le « Wait and see » est de rigueur.
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