De la démocratie et de la fraude électorale

Pour beaucoup la démocratie est « le moins mauvais système politique au monde » pour reprendre le mot de W. Churchill et certains mettent en avant ses vertus et le proposent à tous les autres pays jugés « autoritaires » c’est-à-dire pour eux antidémocratique.

La fraude existe-elle partout ?

Dès lors, une élection présidentielle, dans un pays occidental ou aux USA et une autre en Afrique, en Chine ou en Russie, n’a pas la même « valeur démocratique » et devient sujette à caution ! Cependant, nous avons assisté médusés, par la remise en cause des dernières élections présidentielles aux USA, pour « fraudes électorales ». D’autres pays occidentaux font état, certaine fois, de « fraudes massives », en leur sein, sans que les instances judiciaires des pays concernés, n’arrivent toujours à trancher le sujet, ce qui introduit le doute sur leur légalité. Le système politique démocratique est donc victime et consubstantiel de la fraude électorale, petite ou massive et le remet en cause. Dans certains pays, des observateurs étrangers sont invités à suivre les élections, pour attester de leur « bon déroulement », sans que cela ne leur donne un cachet de probité. Bien entendu, les pays occidentaux sont prompts à dénoncer la fraude électorale, lorsqu’elle se situe en dehors de leur « espace civilisationnel » mais rechignent à la dénoncer lorsqu’elle se situe en leur sein car cela remet en cause le sacro-saint concept de démocratie !

Notre civilisation et nos valeurs sont supérieures aux vôtres !

La démocratie étant un sous-produit d’une civilisation et des valeurs qu’elle véhicule, il est évident que les pays qui viennent d’autres civilisations et qui pratiquent d’autres valeurs, ne se sentent pas concernés par les autres voire les rejettent. Peut-on, dès lors, parler de plusieurs systèmes démocratiques, l’un pour les pays pauvres et l’autre pour ceux riches, pour les pays sans traditions démocratiques, pour ceux qui les pratiquent à l’aune de leur tradition, de leur culture et de leur valeur ? Les dogmatiques hurlent que la démocratie « est une et indivisible » et surtout insoluble dans les régimes autoritaires, ce qui revient à dire qu’ils sont exclus d’office, s’ils ne remettent pas en cause leur système politique de fond en comble, chose qu’ils refusent, bien entendu ! Le débat est donc ouvert et risque de durer de longues années encore.