Le dernier « coup de gueule » du Président de la république, relatif à la gestion du fret aérien et maritime, après le constat amer, des divers dysfonctionnements répétitifs, il est temps de se pencher sur le processus de nomination des cardes supérieurs dans notre pays. En effet, la réaction présidentielle à cette situation catastrophique, si elle est légitime, n’en demeure pas moins, un révélateur d’un phénomène beaucoup plus grave qui est le modus operandi, usité par les pouvoirs publics, depuis notre indépendance, reste complexe à décrypter et pour le moins, profondément ancré dans nos valeurs ethnologiques.
Le premier élément constitutif de cet ancrage reste et demeure le régionalisme étroit et les appartenances familiales (belle-famille), tribales et autres attributs sociologiques. A titre d’exemple, on peut constater que des entreprises, des institutions ou des établissements, comptent, certaines fois, 70 à 80 % des employés, originaires de la même région, du même clan voire de la même famille au sens large du terme ! A cet endroit, les critères sélectifs, tels que la compétence, l’expérience (et non l’ancienneté), la formation, les valeurs humaines et éthiques… se classent en dernière position par rapport ceux claniques régionalistes, familiales, dans le processus de nomination.
Mieux encore, les enquêtes d’habilitation (police, gendarmerie, services de sécurité), négatives ou positives, ne sont pas « recevables » devant les critères cités plus haut… Faut-il en donner quelques exemples ? Sans citer de noms des « cadres » avec des casiers judiciaires chargés, des binationaux, des personnes avec des conflits d’intérêts évidents, d’autres sans diplômes ni background, se retrouvent nommer sans autre forme de procès. Il me souvient d’un président d’une banque publique qui avait déclaré sérieusement que son seul diplôme était son permis de conduire !
Il ne faut donc pas s’étonner que ce mode de désignation des cadres supérieurs dans tous les secteurs et à tous les niveaux, entraîne des catastrophes dans la gestion des entreprises et des établissements publics notamment. Bien au contraire, c’est la conséquence directe de cet état de fait. D’ailleurs, les nominations se font en catimini et quasiment sans que l’on ne rende public les états de services de « l’heureux élu », ce qui entretient la suspicion légitime sur le choix. Dans certains cas, on évoque la « raison politique » pour justifier l’injustifiable, c’est-à-dire, une décision que rien de rationnel ne peut expliquer, dans d’autres situations des raisons de santé sont invoqués, notamment pour des postes à l’étranger ou encore des rapprochements familiaux et enfin la formule magique « pour services rendus à la nation ». Autant de justifications fallacieuses qui cachent mal une réalité sociétale qui elle est bien active et emporte la décision.
Combien de fois, les différents pouvoirs, ont invoqué la phrase existentielle « l’homme qu’il faut à la place qu’il faut » ? Et quelque temps après, on apprend ou pas, que finalement cette nomination était une erreur voire une bavure, tant l’écart entre la mission et les capacités intrinsèques de la personne désignée, était à des années lumières de distance. Mais les dégâts eux sont bien réels et certaine fois impossible à réparer, même après la désignation d’un cadre compétant qui se retrouve à gérer les contentieux légués par son prédécesseur.
En ordonnant une enquête sur les dysfonctionnements du secteur du transport aérien et maritime, Le Président de la république vient de soulever un lièvre qui risque de se retourner contre lui, puisqu’il est le seul à désigner, en dernière instance, les cadres supérieurs et donc partage la responsabilité des propositions qu’on lui amène. Une révision totale du système de nomination doit être très rapidement trouvée, de manière à endiguer le problème.
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