Une très forte tentation de réguler les marchés, par les instruments judiciaires, est actuellement enregistrée de la part du gouvernement, qui démultiplie les décisions coercitives. Visiblement, cette démarche dévoile un échec total des instruments classiques de régulation, connus et reconnus dans le monde. En outre, cette propension à cacher cet échec par un autre, est pour le moins problématique. En effet, la méthode répressive utilisée ne règle pas le problème mais ne fait qu’augmenter les prix des produits objet de spéculation, en fonction des amendes pécuniaires encourues ou des lourdes peines de prison prononcées par l’appareil judiciaire !
Jusqu’à quand, allons-nous devoir affirmer, que les dysfonctionnements économiques ne se règlent que par des instruments économiques et non pas judiciaires et que le volet répressif du problème, ne vient qu’en dernière instance voire à la marge, après que les tous les solutions économiques aient été épuisées ! Cette loi universelle ne semble pas atteindre les neurones des autorités économiques de notre pays, puisque le ministre de l’agriculture a déclaré vouloir « plafonner » les prix des viandes rouges, il y a une semaine et aujourd’hui ceux des viandes blanches ! Plutôt dans les mois derniers, les prix des produits de premières nécessités subventionnés (lait, pain, céréales…), faisaient également l’objet d’une campagne de contrôle féroce, du fait des pénuries relatives de ces produits sur les marchés, de leur vente à des non réglementaires et de leur stockage spéculatif. De lourdes peines de prison et des amendes subséquentes ont été prononcées contre les contrevenants.
La question qui se pose est celle de savoir si l’instrument répressif va régler le problème ? La réponse définitive est certainement non tant que l’anarchie continuera à imposer sa loi sur le marché et que des profits substantiels seront tirés de cette activité très lucrative. Il faut donc revenir aux règles universelles de l’économie de marché, qui au demeurant est très normative et construire de nouveau, toute l’architecture commerciale de notre pays (marché de gros, de détail, stockage, froid, transport, distribution, marges commerciales attractives, bancarisation, traçabilité, formation et professionnalisation). Sans s’attaquer à ces dossiers lourds, la course entre « le gendarme et le voleur », se poursuivra toujours au profit de ce dernier et les peines carcérales n’apporteront qu’un répit trompeur, tout en favorisant la corruption généralisée. En attendant, le spectacle offert, dans les cours de justice, est désolant !
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