Le système d’évacuation des eaux pluviales défaillant et les dernières précipitations qui se sont abattues ont suffi pour perturber la ville d’Oran et ses environs. Elles ont mis encore une fois à nu les défaillances du système d’évacuation des eaux pluviales.La grande opération de curage menée depuis des mois, n’a finalement pas suffi face à ces eaux pluviales qui ont causé le blocage de plusieurs routes principales notamment du côté Est de la ville, qui souffre encore de la mauvaise gestion et de l’anarchie des travaux de curage bâclés. Au fameux rond-point du palais d’or devenu synonyme des inondations en hiver, le wali d’Oran Saïd Sayouda en visite d’inspection et de travail dans la daïra de Bir ElDjir n’a pas hésité pour intervenir dans une route au niveau de Hai Belgaid dans la commune de Bir ElDjir pour fluidifier le passage des eaux en ouvrant partiellement les bouches des égouts.Des axes routiers, dont notamment ceux d’Oran Est ont été presque coupés à la circulation. Plusieurs agglomérations ont été submergées par les flots suite aux averses intenses. Des voitures ont été piégées par les eaux, notamment au niveau du rond-point de la cité Djamel et celui des trois cliniques, à USTO, où le niveau d’eau a atteint un mètre en certains endroits.Les automobilistes qui s’étaient engagés pour se rendre à Bousfer plage ont été contraints de trouver d’autres axes et utiliser celui de l’autoroute qui n’a pas été épargné par la furie des eaux ainsi que les chutes de pierres.Les automobilistes ont été également obligés de changer leur itinéraire à la suite de ces inondations. Plusieurs véhicules légers étaient embourbés dans les eaux, rendant ainsi la circulation impossible dans plusieurs endroits. Plusieurs interventions ont été enregistrées par les éléments de la Protection civile à la suite des fortes précipitations qui se sont abattues sur Oran et ses environs, indique-t-on auprès du service de la permanence de l’unité centrale, sise au quartier Plateau. La capitale de l’Ouest ne semble pas prête pour gérer les averses. A Ain Turck que ce soit le boulevard principal, les rues et ruelles de Bouisville et Trouville, la place Shems ainsi qu’aux abords de la banque, la ruelle qui mène au siège de la mairie, la rue qui mène à Cap Falcon ainsi que le marché ont été submergés par les eaux de pluie. La circulation piétonne et automobile est devenue très difficile en certains endroits.Les éléments de la DTNM excédés par cette situation ont commencé, dans certains quartiers, à nettoyer les avaloirs pour tenter de dégager les détritus obstruant les regards. Autres victimes de cet orage soudain, les écoliers.Idem pour le village de Bousfer plage,nids de crevasses, la route principale en dégradation totale.Les chemins vers les écoles sont devenus de vrais cours d’eau. Les gamins ne savaient plus où mettre les pieds. Ils pataugeaient carrément dans des mares d’eau de pluie avec leurs habits neufs. Les mêmes carences reviennent, les leçons des fois précédentes n’ont pas été tirées. Le curage des avaloirs et les opérations de lutte contre les inondations hivernales ont-ils été effectués ? Ces soudaines chutes de pluie viennent apporter un démenti formel à ces allégations. Il faut savoir que certains ronds-points ont été réalisés sans prendre en compte l’évacuation des eaux pluviales, alors que dans d’autres, les avaloirs réalisés dans le cadre du « fameux » programme de 1000 avaloirs ont tout simplement été bâclés puisqu’ils ne répondent pas aux normes exigées en la matière. «Oran mérite mieux», nous dira un citoyen.
MH