Dr Mourad Goumiri.
Rien n’est laissé au hasard, dans les déclarations de la dynamique ambassadrice des USA à Alger, lors de ses interventions médiatiques. L’une de ses premières interventions, dès son arrivée, fut de déclarer « business is business »… le décor était fixé ! Mais pas pour longtemps, puisqu’après quelques mois, elle dû répondre indirectement au fait que 27 sénateurs américains avaient, dans une missive, demandé que des sanctions devaient être prononcées contre l’Algérie « pour être l’un des pays qui achète le plus d’armes de la Russie, ce qui contribue à son enrichissement » ! Cette demande, du pouvoir législatif en direction du pouvoir exécutif, n’était ni fortuite ni bénigne et sonnait comme un premier avertissement à la politique étrangère algérienne qui s’est abstenue, avec d’autres pays du Sud (comme l’Inde, la Chine…) de condamner la Russie, lors de l’examen, à l’assemblée générale de l’ONU, du conflit russo-ukrainien. Souvenons-nous de la déclaration de A. Blinker, lors de sa visite à Alger, qui a clairement souligné « que dans ce conflit, il y a un agresseur et un agressé et chacun doit se déterminer » ce qui signifie, en clair, qu’il n’y a aucune place à la neutralité ! L’ambassadrice E. Moore Aubin, va donc mettre en relief l’ »exellence des relations économiques entre les deux pays, rappelant leur volume (6,2 milliards d’US$) et leur place (premier investisseur direct étranger), ajoutant qu’elle souhaite « doubler ce montant à court terme », déclinant les secteurs de coopération comme les TIC, l’agriculture, l’aviation, la santé, la pharmacie, la culture, les sciences, l’apprentissage de l’anglais, vol direct avec les USA…).
Mais comme pour répondre indirectement, à la demande de sanction des sénateurs, elle ajoute, ce que peu de personne savait, c’est que cette coopération, comprend également la vente commerciale directe à l’armée algérienne, déclarant pour la première fois que « Nous vendons déjà des articles de défense à l’Algérie par le biais du processus de vente commerciale directe ».
Dans les archives diplomatiques américaines, se trouve certainement, le dossier du financement du barrage d’Assouan, que les USA avaient refusé de financer, ce qui a amené l’Egypte de D. Nasser à se retourner vers l’URSS, qui a accepté de le faire, ce qui a complètement changé durablement les équilibres de défense et de sécurité dans la région et ouvert les arsenaux soviétiques à l’armée égyptienne, pendant des années. Cette erreur stratégique de la diplomatie américaine a certainement fait réfléchir à deux fois, le département d’état, sur le fait que les pressions intempestives et hégémoniques, sur un pays peuvent entraîner des effets inverses que ceux recherchés et que les jeux étroits des lobbies, développés à Washington, peuvent nuire aux intérêts stratégiques des USA. Cette leçon historique devrait permettre aux USA à toujours trouver des équilibres instables de leur soft power, dans les relations internationales. L’Algérie, quant à elle, renoue son ancienne politique avec le non-alignement renouvelé et compte bien en faire sa doctrine pour les vingt prochaines années, recherchant toujours le dialogue dans le multilatéralisme, avec pour objectiffondamental la recherche de la paix, la stabilité et la prospérité partagée.
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