Dr Mourad GOUMIRI.
Comment se fait-il que, depuis l’indépendance de notre pays, aucune procédure à l’encontre des ressortissants algériens ou de binationaux, ne soit mise en œuvre par la justice française, alors qu’elle a multiplié ces procédures à l’encontre de personnalités africaines voire internationales ? Cette question mérite un détour, d’autant que l’ex-ambassadeur de France à Alger (deux fois) et néanmoins patron des services secrets français, a écrit dans son dernier livre que « les relations algéro-françaises relevaient de la politique extérieure et intérieure de la France » ! Pourtant, le cadre juridique est planté, depuis longtemps, en termes de protocoles d’accord, de conventions, de procédures de coopération judiciaire, d’échanges d’informations et d’expériences, entre les deux pays. On aurait pu attendre de cet arsenal juridique, des réponses diligentes des autorités judiciaires françaises, aux demandes algériennes en matière de lutte contre la corruption.
Chaque partie se jette la balle, les français en déclarant que les autorités algériennes n’ont pas formulé de demande express ou les dossiers parvenus n’étaient pas assez documentés, ce qui revient au même et la partie algérienne accuse celle français de marquer le pas même sur les dossiers parfaitement ficelés. Qui a raison, qui ne l’a pas ? Peu importe, aujourd’hui, les choses ont évolué de manière exponentielle, puisque l’Algérie a fait parvenir, à la France, 43 demandes d’enquête pour corruption à l’encontre de ressortissants algériens ou binationaux, impliqués dans des affaires de dilapidation de deniers publics et qui résident en France, pour l’instant, après plusieurs mois d’enquêtes approfondies du pôle judiciaire spécialisé dans ce domaine sensible. La partie française ne peut plus ignorer cette demande officielle et se doit d’ouvrir une information judiciaire pour chacun des cas envoyés. Certes, le temps judiciaire n’est pas le temps politique, ni économique et financier, ce qui se traduira par des délais forcément longs, même si des mesures conservatoires, notamment pour les biens immobiliers, peuvent être prises pour que les ressources financières ne quittent pas l’hexagone et ne s’installent pas dans des « pays gris », privant notre pays de leur rapatriement.
La visite en Algérie, annoncée par le Président E. Macron, sera certainement jugée à l’aune de ce dossier et de la diligence des autorités judiciaires françaises, à répondre positivement et rapidement à ce dossier à multiples facettes. En effet, la corruption est possible que grâce au couple organique, composé du corrompu et du corrupteur, ce qui va nécessairement des personnes morales et physiques françaises, à différents niveaux de décision. Cette collusion risque-t-elle d’entacher des personnalités françaises, de premier rang, du monde économique et financier ? ainsi que celui politique. La France est-elle prête à prendre ce risque ? A-t-elle intérêt à ouvrir cette « boîte à Pandore », qui fois entre les mains de la justice française risque d’être incontrôlable pour le pouvoir français ? Dossier à suivre certainement.
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