Les Échanges peu amènes et véhéments entre la France et le Mali, où la junte au pouvoir donne tout l’air de vouloir rompre avec “l’ordre établi” avec l’ancienne puissance coloniale. Les autorités de la transition au Mali veulent contrôler la présence des forces étrangères, au grand dam de la France.
La Cédéao a accusé, hier, la junte militaire au Mali de vouloir se maintenir au pouvoir pendant des années, conditionnant la levée des récentes sanctions à la tenue d’élections dans le pays. Les putschistes prévoient une transition de cinq ans avant de revenir à l’ordre constitutionnel.
“Cette posture des Autorités de la Transition Militaire laisse clairement entrevoir une volonté de se maintenir au pouvoir pendant une durée de plus de 5 ans”, a déclaré, vendredi, la Cédéao dans une lettre.
Les autorités de transition au mali ont, par ailleurs, réclamé le départ des soldats du Danemark sous prétexte de présence dans le pays “par procuration” tout en appelant le Danemark à conclure des accords bilatéraux s’il veut aider le Mali dans son combat contre les groupes terroristes. Dénonçant “un jeu politique sale” de Bamako, le Danemark a annoncé, jeudi, le rapatriement de sa centaine de soldats déployés au Mali comme l’exigeait la junte malienne, un nouveau coup dur pour la force européenne antiterroriste commandée par la France.
“Les généraux au pouvoir (…) ont réaffirmé que le Danemark n’était pas le bienvenu au Mali. Nous ne l’acceptons pas et pour cette raison, nous avons décidé de rapatrier nos soldats”, a déclaré le ministre des Affaires étrangères, Jeppe Kofod, après une réunion au Parlement à Copenhague.
Ce qui a poussé le ministre des Affaires étrangères français, Jean-Yves Le Drian à hausser le ton. En effet, jeudi, Le Drian a dénoncé un comportement “irresponsable” de la junte malienne, qui a demandé le retrait des forces danoises du Mali, et averti qu’“il allait falloir en tirer des conséquences”.
“Les forces françaises et européennes ne peuvent pas rester comme cela au Mali, et sont en train d’examiner comment adapter leur dispositif de lutte antiterroriste dans la région”, a-t-il affirmé hier.
“Nous avons engagé des discussions et avec nos partenaires africains et avec nos partenaires européens pour savoir comment on peut adapter notre dispositif en fonction de la nouvelle situation au Mali”, a-t-il déclaré sur la radio RTL.
La France a déjà réajusté sa stratégie au Mali, en réduisant sa présence militaire dans le Nord et en mettant en avant le groupement de forces spéciales européennes Takuba, créé à son initiative. M. Le Drian a aussi dénoncé les propos d’un haut responsable de la junte malienne qui avait invité, jeudi, la ministre française des Armées, Florence Parly, à se taire.
“C’est indigne parce que Mme Parly est la ministre des Armées de la République française, de cette même République qui a mobilisé ses propres soldats pour aller permettre au Mali de garder sa liberté, sa souveraineté”, a-t-il asséné.
Et le chef de la diplomatie malienne, Abdoulaye Diop de rajouter une couche, hier, en déclarant que “son pays en crise avec la France n’exclut rien dans ses relations avec Paris”, tout en ajoutant qu’“une demande de départ des forces françaises n’étaient pas pour le moment sur la table”.
“Le Mali non plus n’exclut rien par rapport à ces questions, si ça ne prend pas en compte nos intérêts”, a dit M. Diop à Radio France internationale en réaction à des propos de son homologue français Jean-Yves Le Drian.
Le Mali est prêt, le cas échéant, à dénoncer l’accord de défense conclu avec la France, dont il a demandé récemment la révision à Paris, parce que “certaines dispositions sont contraires à la Constitution et à la souveraineté du Mali”, a dit M. Diop.
“Nous attendons une réponse rapide de Paris. À défaut de réponse assurez-vous (soyez assurés) que le Mali s’assumera (prendra ses responsabilités)”, a-t-il dit.
AFP.
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