Les participants, des économistes et des syndicalistes, étaient unanimes à considérer les décisions du président de la République pour préserver le pouvoir d’achat, notamment celles relatives à la réduction de l’Impôt sur le revenu global (IRG) et au relèvement du point indiciaire dans la Fonction publique, d' »acquis important pour une large frange de la société », au moment où l’Algérie, à l’image de l’économie mondiale, connait une forte accélération de l’inflation.
Selon Nourdine Bouderba, expert en politiques sociales, « ces mesures pourront améliorer, un tant soit peu, le pourvoir d’achat, déjà érodé, de certaines franges de la société », mais, souligne-t-il, « il faut prendre d’autres décisions courageuses, en plus de celles déjà annoncées », proposant des mesures ciblant l’amélioration du pouvoir d’achat d’autres catégories professionnelles, à l’instar des travailleurs du secteur économique (public et privé) et les travailleurs indépendants.
Il a préconisé, dans ce sens, l’augmentation du Salaire national minimum garanti (SNMG), « du fait qu’il touche tout le monde et ayant un effet d’entrainement sur le revenu du salarié », estimant que « cela peut améliorer la situation sociale de l’ensemble de la population ». Le SNMG avait été ramené à 20.000 DA à compter du 1er juin 2020, rappelle-t-on.
Pour sa part, le professeur Mustapha Mekideche, a qualifié les mesures relatives à l’amélioration du pouvoir d’achat de « signal fort » et auront un impact positif sur les salaires, tout en suggérant d’autres options pour soulager socialement les couches sociales diminuées, mais également moyennes, qui assurent la cohérence du tissu social.
L’ancien vice-président du Conseil national économique et social (CNES) estime qu’il était « temps d’agir sur l’offre et les prix », en soulevant » le problème des subventions octroyées aux entreprises publiques sur le budget de l’Etat, sans toutefois produire des effets positifs sur le pouvoir d’achat des citoyens ».
Interrogé sur une autres décision prise par le Président Tebboune, à savoir l’application dans la loi de finance 2022 de l’impôt sur la fortune « après sa redéfinition avec précision », M. Mekideche a estimé que cette mesure « va cibler les revenus non salariaux, plus précisément, les propriétaires d’entreprises, dont l’impôt est plafonné actuellement à 15% uniquement », ajoutant que l’augmentation du taux d’imposition « va renforcer la solidarité sociale de cette catégorie ».
Par ailleurs, la Rencontre nationale économique et sociale, organisée au siège du FFS, était une occasion pour les participants de débattre la situation économique et sociale du pays, lequel disposant, selon eux, des atouts et des ressources nécessaires pour « réussir la réforme du système économique national ».
MH
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