L’enquête a été menée auprès de 1.737 personnes en Algérie, en plus de 317 personnes établies à l’étranger dont 78% réside en Europe, 12% au Canada et 10% aux Etats-Unis.
Les auteurs de l’étude ont fait constater que les foyers algériens consomment d’avantage les autres huiles végétales (colza, tournesol…) que d’huile d’olive.
Par contre, la part de consommation de l’huile d’olive chez la diaspora algérienne est supérieure à celle des autres huiles végétales atteignant une moyenne de 10 litres/personnes/an.
« Au-delà de ses bienfaits et sa valeur nutritive, l’huile d’olive revêt un caractère identitaire et culturel fort pour la diaspora algérienne », soulignent les rédacteurs de cette étude.
Les données de l’enquête révèlent que les raisons de la consommation de l’huile d’olive par les ménages sont principalement liées à la santé.
En effet, 66% des répondants consomment de l’huile d’olive pour ses bienfaits pour la santé, principalement en assaisonnement des salades ou crue, a-t-on indiqué.
S’agissant de la qualité du produit, les consommateurs interrogés le jugent « excellent » en se référant au goût et l’odeur qui demeurent les principaux critères pour évaluer l’huile d’olives en plus de la confiance du fournisseur.
« Cela explique d’ailleurs pourquoi 62% des répondants affirment que la famille et les amis restent leur principal source d’approvisionnement », a-t-on déduit.
Concernant le conditionnement du produit, l’enquête a fait constater que 95% d’huile d’olive produite est commercialisée dans des bouteilles en plastique recyclées sans marque en raison des coûts supplémentaires du conditionnement et de l’emballage.
« D’autant plus que les producteurs ne rencontrent pas de difficultés pour la vente de leurs stocks », ont-ils fait observer.
S’exprimant à l’issu de la présentation de l’enquête le directeur général adjoint de l’institut Immar Maghreb, Rachid Sadi, a souligné l’impératif d’organiser les circuits de distribution de la filière, en faisant constater que la désorganisation de ce circuit fait que la majorité des ventes s’effectue au niveau local.
Se référant aux résultats de l’enquête, il a fait savoir que les prix est une problématique « majeure » pour la filière et les producteurs eux même estiment que la baisse des prix est la principale attente des consommateurs.
Pour sa part, le coordinateur du PASA a considéré que les conclusions de cette étude sont « capitales » pour le programme et plus généralement pour la stratégie nationale concernant l’oléiculture.
« Ces données nous permettent de mieux cerner les leviers de changement pour les professionnels, à l’amont comme à l’aval de la filière, et d’esquisser des pistes concrètes d’activités sur les problématiques de commercialisation, de marketing et d’export », a-t-il déclaré.
APS.