Donald Trump écourte sa présence au G7 d’une journée

Organisé au Canada, le groupe dit du G7 devait tenter d’aplanir les différents commerciaux nés de la politique américaine ? en matière de droit de douanes, imposés au monde entier, mais surtout aux alliés américains, à savoir l’UE, le Canada, le Japon et le Royaume-Uni, membres du G7.

Les membres du G7 ont multiplié les griefs contre Donald Trump et sa politique douanière brutale et s’apprêtaient à le lui faire savoir sans ménagement en exhibant la carte de la réciprocité. Anticipant ce tir de barrage, le président américain à filer « à l’anglaise » en écourtant sa présence d’une journée pour des raisons qu’il n’a pas justifiées, lui évitant une volée de bois vert préméditée.

La création de G-7 et du G-20

Les groupes du G7 et du G20 ont été créés pour renforcer la coopération entre pays industrialisés et ceux en développement, soit l’autorité de la Banque Mondiale. Cette initiative généreuse au départ devait corriger les différences de développement entre les groupes et prendre un certain nombre de décisions allant dans ce sens.

Réuni chaque année dans un pays membre, le G7 a montré au début une certaine cohérence et efficacité, tant que les intérêts des pays membres convergeaient et il servait d’alter égo vis-à-vis des revendications du G20. Mais cette situation va totalement basculer à partir du moment où les intérêts divergents ont commencé à apparaitre entre les membres du G7.

Les objectifs de cette organisation devenaient moins pertinents et son existence même incertaine, d’autant que d’autres pays émergents (Chine, Inde…) gagnaient des places dans la classification des pays les plus industrialisés.

Quel avenir pour le G-7 ?

Le caractère multilatéral du G7 va se heurter à la volonté politique américaine de ne traiter qu’individuellement avec les pays membres ou pas du groupe. Il est donc probable que D. J. Trump décide d’annoncer sa sortie du G7 comme il l’a fait pour d’autres organisations multilatérales (OMC, Accord de Paris sur l’environnement, l’Unicef…).

Son geste inélégant d’écourter sa présence d’une journée au G7 semble être les prémices d’une sortie officielle à venir. Sans les USA, pour l’instant première puissance économique mondiale, cette organisation perdrait toute crédibilité et toute efficacité vis-à-vis des décisions prises dans ce cadre.

La montée des BRICS+ et la disparition chute du G7

Entre temps, le reste du monde s’organise et notamment à travers la création du groupe BRICS+ qui gagne du terrain et qui attire de plus en plus de pays, représentant plus de la moitié du commerce mondial.

Les ambitions de cette organisation de mettre fin à l’hégémonisme du Dollar américain dans le règlement des transactions internationales et comme monnaie de réserves, sont des positions d’une importance capitale dans le jeu d’ombre du commerce mondial, en termes de réformes structurelles.