Si le droit syndical est constitutionnel, celui du droit de grève est de l’ordre de la loi (pouvoir législatif). En effet, cette confusion très répandue dans le monde syndical, entraîne des débordements de toute nature et font des conflits socioprofessionnels des espace de confrontation et non de négociation (grève sauvage, destruction de l’outil de production, mise à l’arrêt de l’activité, dégâts collatéraux, grève illimitée…). D’une manière générale, les conflits socioprofessionnels se concentrent dans les entreprises publiques et dans la fonction publique, fort de leur statut privilégié et de leur concentration. Cette réalité ne peut être occultée et les grands départements ministériels (éducation, santé, postes, administration centrale et locale…) pourvoyeurs d’emplois, en font les frais. Les syndicats agréés et non agréés font légion et se disputent parfois violemment le leadership de la représentativité pas toujours avérée, ce qui se traduit par un nombre inconsidéré de syndicats (une trentaine dans l’éducation nationale, par exemple!).
Derrière cet activisme, il y a bien sûr, le contrôle de la masse des cotisations qui est un enjeu majeur pour certain et qui justifie un certain nombre de comportements pas toujours justifiés, d’autant que le contrôle financier des œuvres sociales a de tout temps été défaillant ! L’argument semble tenir la route puisqu’il s’agit de « l’argent des travailleurs » et donc certains considèrent qu’ils ne sont pas assujettis, au contrôle à priori et a posteriori ! La recherche de la « paix sociale » à tout prix, par les différents gouvernements, les ont amenés à « fermer les yeux », sur des agissements qui relèvent du pénal, afin de créer un modus vivendi acceptable pour les deux camps, d’un côté les pouvoirs publics ne contrôle pas ou prou la gestion syndicale et les syndicats tentent de limiter les mouvements de grève !
Cette situation ne peut plus durer, la corruption, les abus de biens, les pressions sur les gestionnaires, le népotisme syndical, incarné par l’UGTA, qui a longtemps joui du monopole syndical, doivent être éradiqués pour la reconstruction d’un véritable syndicalisme qui doit avoir comme principe de base la protection morale et matérielle des travailleurs et non celle de leurs représentants ! Enfin, il y a lieu de faire une nette différence entre l’activité syndicale et celle politique, les syndicats n’étant pas des partis politiques, par définition. C’est donc une partie de bras de fer qui se déroule sous nos yeux et qui devra très vite arriver à son dénouement pour faire la différence entre « le blé et l’ivraie » et pour que chacun reste à sa place et active dans la transparence mais surtout conformément aux lois de la république.
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