Les Editions Koukou annoncent la sortie d’une nouvelle publication: «Intelligentsias algériennes/Le double exil» du sociologue Karim Khaled. Le livre de 240 pages sera disponible au Salon du livre de Boudjima-Tigzirt (11, 12 et 13 mai 2023), et en librairie à partir de dimanche 14 mai. L’auteur, qui a mené sa réflexion à partir d’une enquête de terrain basée sur un grand nombre d’interviews approfondies, propose un travail de recherche sur l’exil des intelligentsias algériennes. Ce sont des intelligentsias exilées qui racontent dans le détail leurs vécus, leurs motivations, leurs désirs, leurs attitudes, leurs expériences avant, au moment et après leur départ… Pourquoi ont-elles choisi l’exil? Absence d’autonomie dans la pratique professionnelle, primauté de l’administratif sur le savoir, de la cooptation et du clientélisme sur la compétence, manque d’esprit critique, de liberté académique, du sens de responsabilité et d’éthique, poids des problèmes sociaux, hégémonie du conservatisme religieux et des pouvoirs politiques successifs… sont déroulés comme autant de motifs imbriqués qui ont acculé les intelligentsias algériennes contre le mur. Face aux logiques rentières, à l’infantilisation des compétences, à la corruption et au délitement du lien social, le sentiment de se sentir professionnellement inutile impose un choix cornélien: rester et s’auto-marginaliser, ou quitter le pays avec d’inévitables déchirements identitaires; deux exils intérieurs qui s’imposent douloureusement dans cette équation historique. Apanage des classes moyennes depuis les années 80, l’exil des intelligentsias s’est accéléré depuis les années 90 en raison des violences politiques qui les ciblaient, avant de s’étendre aux couches populaires, dont les jeunes, les moins jeunes et des couples avec enfants tentent la traversée de la méditerranée au péril de leurs vies. Avec les réseaux sociaux, l’exil est perçu comme un déménagement d’un quartier à un autre. Sous la colonisation, les Algériens, soumis au Code de l’indigénat, avaient besoin d’un sauf-conduit pour quitter le douar et s’installer dans les bidonvilles des agglomérations urbaines. Aujourd’hui, le sauf-conduit est remplacé par le visa. De l’un à l’autre, il y a comme une continuité entre la période coloniale et la période postcoloniale. Il est bon de signaler que docteur en sociologie de l’université de Paris VIII, Karim Khaled est chercheur au Cread (1998-2019) et à l’Institut National de Recherche en Education (Inre) depuis janvier 2019. Ses travaux portent sur le système d’enseignement en Algérie, la problématique de la gouvernance de l’université algérienne, les élites intellectuelles et la fuite des compétences. Membre des revues scientifiques, il a participé à des colloques nationaux et internationaux et publié de nombreuses analyses dans la presse nationale.
Source: l’Expression.
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