Édito⎮Alliance stratégique algéro-italienne : Quel enjeu géopolitique ?

Depuis des siècles, la présence romaine en Algérie a laissé des traces indélébiles dans notre pays, les ruines romaines en témoignent largement, villes, villages, forts, routes, aqueducs, ports, théâtres et autres infrastructures diverses et variées.
L’empire romain ne s’est pas contenté d’ouvrir des colonies commerciales, mais s’est implanté durablement dans tout le bassin méditerranéen et l’Algérie devenait le « grenier à blé » de Rome. La coexistence avec les populations locales ne s’est pas faite par une volonté civilisationnelle, mais bien par la force des armes et de ses légions, ce qui s’est traduit par des révoltes et une répression féroce.
La chute de l’empire romain va permettre aux Amazighs de s’émanciper de cette emprise coloniale et développer une conscience collective d’appartenance à une terre ancestrale. D’autres empires vont voir le jour et tenter de coloniser notre pays, les vandales, les byzantins, les ottomans et enfin les français. Mais loin de nous assimiler ou de nous convertir, elles ont fondé les prémices de l’état-nation et permis à notre pays de résister et d’accéder à son indépendance.
L’enjeu géopolitique de la Méditerranée occidentale
De tout temps, le mare nostrum a été un enjeu géopolitique de premier ordre et en particulier dans sa partie occidentale. Toutes les puissances et les empires du moment, ont convoité cette région et ses richesses. Un partage systématique de la région a été orchestré par les alliés, vainqueurs de la Seconde Guerre mondiale, qui ont exclu l’Italie défaite et lui ont pris tous les territoires colonisés par le régime de Mussolini (Tunisie, Libye et même l’Ethiopie).
L’économie, la défense et la sécurité
Après sa réunification intérieure (l’unité italienne) et l’élimination du régime fasciste, l’Italie a entrepris de reconstruire son pays sur la base de son industrie et son agriculture notamment, en développant des entreprises puissantes dans les deux secteurs clés profitant des aides du Plan Marshall et de son entrée dans la communauté économique européenne (accord de Rome de 1957).
De grandes firmes internationales voient le jour comme Fiat, Enel, Eni, Saipem, Olivetti, Gucci, Armani, Benetton… qui vont hisser ce pays parmi les grands pays industrialisés de l’OCDE. Dans le domaine de l’armement, l’Italie va produire des armes, comme des missiles, des navires de guerre et des hélicoptères.
À travers le consortium Finmeccanica, qui va la classer parmi les dix plus grands pays exportateurs d’armes. Seul problème majeur pour ce pays, c’est sa dépendance vis-à-vis de l’énergie, malgré la création de firmes italiennes dans le secteur, présidé par Mattei.
Un accord économique stratégique équilibré
Et c’est à cet endroit précisément que l’Algérie et l’Italie vont signer des contrats à long terme (12,3 milliards de M3 sur 24 ans), pour la fourniture de gaz à travers deux gazoducs, un traversant la Tunisie (Transmed) et un second les reliant directement.
En contrepartie, l’Italie construit en Algérie une usine de véhicules automobiles de marque Fiat et une usine de montage d’hélicoptères à usage civil et militaire. En outre, l’Algérie commande à l’Italie la construction de navires de guerre et autres armes pour son armée, mettant en œuvre une politique de diversification de ses sources d’approvisionnement.
D’autres contrats sont en cours de signature dans l’agroalimentaire, dans les textiles et les équipements industriels. Un accord stratégique gagnant gagnant, en d’autres termes !
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