Édito⎮Création de la Banque Postale : Enfin !

C’est une idée qui date depuis plusieurs années, mais ne voit le jour que dernièrement… Pourquoi tant de retard pour créer une Banque Postale, alors que tous les autres pays voisins ont créé cette institution bancaire il y a des années déjà !
En fait, il ne s’agit pas d’une création à proprement parler, mais d’une transformation du statut de cet établissement par l’introduction de produits financiers bancaires.
La Banque Postale garde son activité originelle et distribue ses produits postaux classiques, mais ajoute à cette activité des produits bancaires et financiers (placements, crédits, épargne, financement…). Son atout majeur réside dans sa large implantation nationale (densité du réseau) et sa clientèle fidélisée.
La poste traditionnelle jouit du réseau le plus dense de toutes les institutions financières installées en Algérie. En effet, dans chaque village même les plus reculés, il existe une poste classique qui met à la disposition de sa clientèle un certain nombre de produits très appréciés (retrait, virement, mandats, boîte postale, timbres, chèques, colis, comptes d’épargne, factures…).
Dans les grandes villes et villes moyennes, il existe plusieurs bureaux de postes qui activent en permanence et mettent à la disposition de leur clientèle des produits qui permettent la proximité et la régularité des services. Ce réseau, fort de plusieurs centaines de guichets répartis à travers le territoire national, devient un lien social important pour la population la plus démunie.
La clientèle la plus dense est celle des fonctionnaires (virement des salaires), des retraités et des pensionnés (virement des émoluments). Elle représente actuellement un million et demi de personnes qui se ruent chaque mois pour soit retirer tout ou partie de leurs retraites et pensions, soit pour envoyer un mandat à une relation.
Ce sont donc des milliards de DA qui transitent, par voies postales, chaque mois (au guichet ou au DAB), créant à certaines périodes des encombrements insupportables. Avec le vieillissement démographique, cette tendance lourde va s’accentuer et seule la modernisation (informatique, électronique et monétique) du réseau pourra résoudre le problème.
A l’évidence, le système bancaire classique ne voit pas d’un bon œil la création d’une institution concurrente sur notre place financière, qui jouit d’un réseau aussi vaste, sachant que l’ouverture d’une agence bancaire classique prend des années et coûte des milliards de DA.
Ceci explique en partie la réticence des banques classiques de voir cette nouvelle intruse dans la place. Elles auraient souhaité utiliser son réseau, comme elles le font actuellement, à travers des conventions, mais pas la création d’un concurrent redoutable. Cette concurrence saine va certainement améliorer le service bancaire et devrait diminuer les coûts (agios, intérêts, commissions…).
Cette décision de création est salutaire, mais va prendre un temps pour sa faisabilité opérationnelle. En effet, le problème majeur, à surmonter, est celui de la ressource humaine, en termes de formation, de recyclage et de perfectionnement.
En outre, l’organisation interne de la nouvelle Banque Postale devra veiller à la continuité des activités classiques de la poste et introduire les produits bancaires nouveaux.
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