Édito⎮Investir dans les infrastructures : C’est rentable ou non ?

La question de l’investissement dans les infrastructures mérite un détour, car le débat n’est pas clos. En effet, les décideurs de l’allocation des ressources financières (Trésor public et Budget) se trouvent confrontés entre investir dans des projets industriels, agricoles, commerciaux productifs ou dans les infrastructures de bases (routes, ponts, ports, aéroports, barrages, chemin de fer, communications…) ?
Il est clair que les infrastructures sont nécessaires, mais leur productivité est à moyen et long terme alors que dans les secteurs et les branches, elle est à court terme. Le retour sur investissement dans le financement d’une usine est quasi immédiat tandis que dans le rail par exemple est beaucoup plus long !
En outre, les investissements dans les infrastructures sont très lourds (en milliards d’US$) et nécessitent en général la mobilisation d’un financement extérieur ou mixte auprès d’institutions financières multilatérales (BIRD, BAD, BERD, BID, FADES…) seules capables de prendre en charge ce genre de financement.
Dans notre pays, c’est la Caisse nationale d’équipement pour le développement CNED (précédemment BAD) qui a pour mission de lancer les projets et de les suivre après avoir mobiliser les ressources financières nationales et internationales.
Actuellement, c’est 50 projets qui sont en chantier avec une enveloppe financière (engagements) de 6.400 milliards de DA (50 milliards d’US$) qui se répartissent à 78% dans le secteur des travaux publics (33 projets), l’hydraulique (11 projets), l’habitat et l’urbanisme (6 projets).
Ce que tous les économistes affirment, c’est qu’un pays sans infrastructures ne peut pas espérer à une dynamique de développement durable ni aux IDE, car les investissement étrangers exigent des infrastructures modernes avant de décider l’orientation de leurs investissements.
Dès lors, une politique mixte d’allocation des ressources doit être privilégiée de manière à équilibrer l’investissement en partie pour les infrastructures et le reste pour des projets industriels et des usines de production de biens et services.
Les ressources du système bancaire national doivent être combinées aux ressources budgétaires de manière à produire un effet de levier permettant une augmentation du volume des crédits alloués aux différents opérateurs. Les investissements dans les infrastructures sont structurants et nécessitent d’autres investissements confortant le cycle de la dynamique de développement, le rendant durable.
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