Édito⎮L’Algérie s’invite dans la cohésion du gouvernement… français !

Du jamais vu en France… L’Algérie risque de provoquer un changement dans le gouvernement français (exclusion du ministre de l’Intérieur, président des républicain et potentiel candidat à la présidentielle de 2027), voire une dissolution du Parlement en septembre 2025. Comment une pareille situation est devenue possible et quels sont les ressorts qui peuvent la provoquer ?
Dernier élément en date, est la convocation du ministre de l’Intérieur à l’Élysée et son annulation à la « dernière minute », pour la transformer en une rencontre entre le Premier ministre et son ministre de l’Intérieur ! Même si rien n’a filtré des entretiens, il est certain que le maintien au gouvernement du ministre de l’Intérieur, a été au cœur de cette rencontre.
En effet, les critiques publiques de la politique gouvernementale et notamment sur le dossier algérien, ainsi que des mesures prises unilatéralement, par ce dernier et qui relèvent des prérogatives du ministre des Affaires étrangère, ont provoqué une cacophonie politique qui contraint le président de la République à réagir soit en mettant fin aux fonctions de son ministre de l’Intérieur, soit de dissoudre le Parlement pour obtenir une éventuelle cohérence gouvernementale.
Tous les prétendants sont en ordre de bataille pour l’élection présidentielle de 2027 et concentrent toutes leurs énergies avec leurs états-majors officiels et officieux, en se lançant dans la bataille avec tous les moyens disponibles.
Les précédentes élections présidentielles nous enseignent que la marge entre le vainqueur et le vaincu tourne autour de 1 à 2% des voix exprimées (sauf celle de J. Chirac et J.M. Le Pen). Un simple calcul rudimentaire permet d’évaluer qu’avec 69 millions d’habitants et quelques 30 millions de votants potentiels, entre 3 à 4 millions de voix font basculer l’élection présidentielle vers l’un ou l’autre des candidats arrivés au second tour ! Retenons bien ce chiffre indicatif, car la réalité est certainement plus complexe (courants politiques, abstentions, atavismes, situation économique, âge des votants…).
Évalués entre 5 et 6 millions, les binationaux d’origine algérienne, en France, représenteraient quelque 3 à 4 millions de votants potentiels à l’élection présidentielle de 2027. C’est tout l’enjeu des prochaines élections présidentielles et celles à venir expliquant, en partie, la politisation à outrance du dossier des flux migratoires et en particulier du cas spécifique des algériens et pas des autres.
Tous les états-majors politiques sont parfaitement conscients de cette réalité politico-démographique et de son impact sur les élections en général et celle présidentielle en particulier. Certes, l’homogénéité du vote des binationaux n’est pas assurée et certains voteront pour la droite et même pour l’extrême-droit, mais en général, comme pour toutes les minorités de par le monde, ces catégories votent pour des candidats porteurs d’idées de gauche.
En fait, il semblerait, que pour les élections de 2027, le candidat qui aura le plus de chance de l’emporter se situerait au centre droit, même s’il ne jouit pas d’un appareil politique (parti).
Les relations algéro-françaises ont de tout temps évolué en dents de scie, avec des périodes de coopération, de confiance, voire de fraternité, suivies de périodes de crispation, de suspicion et de conflits, et celle actuelle n’est ni plus ni moins inédite.
Par contre, la future élection présidentielle va différer des autres par le poids des voix des binationaux (Lire notre édito, dans ce sens, sur le journal électronique « reveildalgerie.dz »), qui va faire basculer ces élections vers l’un ou l’autre des candidats.
La surenchère sur les visas délivrés aux algériens et les menaces (abroger les accords de 1968) et autres provocations (remise en cause des privilèges diplomatiques) n’ont qu’un seul et unique but, celui de gagner les voix de l’extrême droite.
Il va monter en puissance, alimentant le ministre de l’Intérieur B. Retailleau, en proposant la saisie de nos avoirs immobiliers et financiers et l’interdiction pour Air Algérie de desservir la France, oubliant au passage Air France.
C’est à travers ce prisme qu’il faut analyser les dérapages de la crise actuelle et la violence, à peine voilée, des prises de position d’hommes politiques et des médias contrôlés par des magnats de la finance d’extrême-droite. Il faut donc s’attendre à une montée en puissance des discours haineux et des attaques tous azimuts contre notre pays et ses intérêts bien compris, jusqu’en 2027.
La droite dure et l’extrême-droite auront une chance historique d’emporter la présidentielle à condition de maintenir ce discours de peur et de haine et de le durcir pour arriver à ses fins politiques. Le centre et la gauche ne peuvent prétendre à la victoire que dans la mesure où ils s’unissent sur un programme minimum, ce qui n’est pas évident. Durant cette période, l’Algérie comptera les points !
Libérée des besoins de financement et de sa dette extérieure, notre pays dispose d’immenses opportunités d’investissement dans tous les domaines et notamment dans les mines, les infrastructures, l’industrie, l’agriculture, le tourisme… et autres filières technologiques.
La France peut profiter de ces opportunités, dans le cadre de la concurrence, de manière à tisser des relations fécondes, en dehors de toutes enchères xénophobes et d’attitudes paternalistes que dicte le narratif du moment. Si la France se laisse déborder par les faits divers, d’autres pays n’hésiteront pas à prendre sa place. Elle ne pourra s’en prendre qu’à elle-même.
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