Édito⎮Où en est la démographie algérienne ?

Malheureusement, les études et autres analyses relatives à l’évolution démographique de notre pays, sont rares, voire inexistantes.
L’Algérie s’est dotée d’un institut supérieur pour les études démographiques, mais force est de constater que la production et la publication ne suivent pas toujours, ce qui donne l’impression d’un vide dans ce domaine stratégique de notre population.
Dans notre pays, un recensement décennal est effectué afin de mesurer le nombre de citoyens et son évolution. Cette activité est vitale pour pouvoir réaliser les programmes économiques et sociaux sur les dix prochaines années et mesurer le taux de croissance de la natalité (soustraction entre la natalité et la mortalité) et donc de la population.
Au 1er juillet 2025, la population algérienne a atteint les 48 millions d’habitants, tous sexes confondus et semblent arriver à un pic de croissance suivi d’un ralentissement perceptible. Après une croissance soutenue depuis 2014, avec un million de naissances par an, cette courbe s’est inversée depuis 2020 et on ne compte plus que la moitié depuis 2023, ce qui n’est pas sans poser des interrogations sur les raisons qui ont impacté cette situation démographique nouvelle.
Depuis 2020, le nombre de naissances et de mariages (de 390.000 à 290.000) diminue, ce qui démontre un changement dans les comportements des algériens et en particulier de la jeunesse. Les politiques natalistes (allocations familiales, congé de maternité, santé de la mère et de l’enfant…) des années 60 et 70 ont vécu et la situation s’inverse aujourd’hui du fait des mentalités.
Les aspirations de la jeunesse sont plus orientées vers le cursus de formation et celui de l’emploi, que sur celui de la construction d’une famille, avec pour conséquence directe l’augmentation de l’âge moyen du mariage (entre 25 et 30 ans) et sur le nombre d’enfants à avoir.
L’épanouissement de l’individu prime celui du collectif familial, ce qui démontre un profond changement des mentalités, plus sensibles au bien-être personnel qu’à celui de la famille.
L’insertion dans la vie professionnelle, après une formation de plus en plus longue, ont eu raison du modèle traditionnel antérieur. L’assurance de l’obtention d’un minimum matériel (emploi, logement, véhicule, vacances …) prime toutes autres considérations et notamment celles familiales.
La famille nucléaire se renforce (un couple) au détriment des familles élargies aux parents et grands-parents, frères et sœurs, ce qui se répercute sur la natalité et les mariages. D’un autre côté, la population algérienne vieillit avec une moyenne de 60 ans, ce qui a un impact sur l’économie, le système d’assurance sociale et la couverture maladie.
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